Infidélité(s)
de Christine Sagnier

critiqué par Clarabel, le 25 février 2004
( - 47 ans)


La note:  étoiles
A rosir de plaisir !
Parlons de ce formidable et premier roman de Christine Sagnier, "infidélité(s)".. au pluriel ! car les tromperies, dans ce roman, se multiplient à un rythme étourdissant !
Claire et Marc sont un couple mariés depuis dix ans, parents de jumeaux qui ont huit ans, ils mènent une vie routinière entre le travail, dodo et la maison. La lassitude s'est installée entre eux, plus aucune communication ne passe. Pour y échapper, Marc entretient une petite relation adultérine tandis que Claire s'égare dans des culbutations à la va-vite, des rencontres d'un soir, des coucheries d'une après-midi...
D'ailleurs, le côté sulfureux du roman repose véritablement sur la description de ces scènes très osées! D'emblée, le premier chapitre est à faire rougir tout lecteur un peu trop prude!!! Mais ce n'est pas un livre érotique, car Christine Sagnier n'est pas vulgaire. Au-delà de ces passages olélé, l'auteur nous parle de deux personnes très ordinaires, qui nous ressemblent, aux vies d'une banalité qui nous interpelle presque.
C'est à vivement recommander !! une lecture audacieuse, coquine et très lucide sur la vie de couple !
l'usure du couple vue avec talent 9 étoiles

Voici un roman amer mais clairvoyant sur l’usure du couple.

Claire et Marc sont mariés depuis 10 ans, et parents de jumeaux de 8 ans, Louise et Paul. Marc travaille beaucoup, rentre tard, mais arrange aussi son emploi du temps à sa guise pour voir sa maîtresse. Lasse de porter sa famille à bout de bras, Claire multiplie les amants, comme une fuite en avant. Le livre se trouve donc ponctué de scènes érotiques bien écrites, lesquelles ne suffisent pas à combler le vide de Claire. Un beau livre sur l’éloignement dans le couple, l’accomplissement de soi et le besoin d’exister autrement qu’en « femme de ».

Et j’aime les auteurs qui ont le courage d’une fin qui ne soit pas rose. Je regrette presque l’épilogue de ce livre, qui du coup, la rend moins tragique. Sans cette vie qui reprend autrement, c’est vrai aussi que l’auteur serait resté sur un cliché habituel de la littérature : la mort comme unique solution à l’amour impossible. Elle a donc eu aussi le courage d’éviter cet écueil, et tout cela, c’est du talent. Et pour un premier roman, chapeau bas !

Laure256 - - 51 ans - 4 juillet 2006