Le Mal de la Mer
de Olivier Michael Kim

critiqué par Tistou, le 11 février 2016
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Premier roman
Rare de lire un roman à la naissance duquel vous avez assisté. Les pages électroniques du « Mal de la mer » se trouvent encore en fichier Word dans les classeurs de mon PC !
Olivier Michael Kim, ça vous dit quelque chose ? Il intervenait sur le site il y a … quelque temps. On trouve encore son nom en tête de la page d’ouverture de « Vos Ecrits » puisque c’est lui qui a conçu le catalogue … Il était prolifique en son temps et se distinguait par une belle imagination donnant naissance à des histoires … « rebondissantes ».
Et Olivier Michael Kim s’essayait en même temps à un format plus long que celui des nouvelles. Il y avait eu un premier essai que j’avais vu passer et qui n’a pas donné apparemment lieu à publication. Et puis « le mal de la mer ». Dans mon PC donc encore. Et sur ma table sous une forme solide à base de cellulose et d’encre ; un livre quoi !
Ayant fréquenté OMK sur le site, ayant largement échangé avec lui, l’ayant même rencontré, j’ai retrouvé dans « le mal de la mer » des éléments que j’ai pu décrypter sans trop de difficultés, des éléments de sa vie réelle : le métier d’Emmanuel, informaticien, la localisation et la personnalité de son amie, ostréicultrice sur la côte atlantique, portant le prénom d’Erika ! … Je suis sûr que certains ayant connu cette époque sur C.L. : 2004 – 2005, décoderaient facilement certains éléments. Où l’on voit d’où certains pans d’imagination sont issus …
De quoi s’agit-il ? Emmanuel Chan est un jeune informaticien talentueux opérant dans le milieu hospitalier parisien. Il a envie de se rapprocher de l’océan et voilà justement qu’on lui propose un entretien à La Rochelle … Il va y aller, en profiter pour retrouver Erika, son amie. Tout est pour le mieux. Oui, sauf que … des morts suspectes apparaissent dans la mer – un mal de la mer ? – et Emmanuel va forcément venir y fourrer son nez.
Il est question d’incursions de politiques dans le champ médical, de gros intérêts en jeu, … Olivier Michael Kim s’amuse manifestement à triturer tout ceci pour nous livrer le genre de polar qui se lit d’une traite. Les courts chapitres qui le composent y sont aussi pour beaucoup dans la confection d’un rythme qu’on pourrait qualifier de trépidant.
Intéressant de lire ce qu’un ex-pensionnaire de « Vos Ecrits » a pu concocter. Remuant de lire in fine, dans les « notes de l’auteur » :

« Je remercie le personnel des Hôpitaux de Paris pour leur contribution à mes élucubrations scientifiques. Merci Erika de m’avoir fait découvrir ta Charente-Maritime. Sans oublier mes premiers lecteurs qui m’ont librement critiqué. »

A noter que « le mal de la mer » a reçu le 2ème Prix Nuits noires du polar autoédité…