Saint-Gérard de Berry : 50 ans
de Sylvie Bolduc, Aline Faucher, Daniel Paquette, Philippe Thivierge

critiqué par Windigo, le 7 février 2016
(Amos - 42 ans)


La note:  étoiles
50 ans d'histoires d'un village abitibien
Saint-Gérard de Berry est un village au fin fond des bois de l'Abitibi, à une trentaine de minutes de route d'Amos. Connu surtout pour le camping du lac Berry, sa magnifique plage et son eau de source d'une pureté rare, cet endroit peu peuplé est pourtant grouillant de vie.

Ce livre nous raconte l'histoire tel que raconté par nos ainés qui sont venus colonisé et défriché Saint-Gérard de Berry, dès 1935, pour échapper à la deuxième guerre mondiale. Ils en ont pourtant bavé. Pris dans une misère noire, à cause d'une "ration avec des coupons", ils n'avaient que très peu de nourriture à mettre sur la table. Les chemins étaient impratiquables, dût à l'absence de machines, à l'époque, et pour aller à Amos avec un cheval, cela prenait quatre heure.

Pourtant, les colons avaient du coeur au ventre, car, même si la plupart d'entre eux venaient de grandes villes comme Montréal ou Québec, ils se sentaient fait pour défricher des terres, construire des routes, des ponts, des maisons pour leur famille, et même des granges pour leurs animaux. Ensuite, ils labouraient. Tout ça avec les moyens du bord. Les tracteurs et les voitures ne sont arrivés que tard, vers la fin des années 40 et dans les années 50.

Ce qui a aidé tout ces gens, c'est leur foi en Dieu, car, dès le début, il y avait des prêtres et des religieuses qui ont aidé de leur mieux. Ils ont construit une église et une école. Nous sommes très loin, ici, du village de putaiville (Voir ma critique du livre "De l'or... et des putes?" d'Alexandre Faucher).

Ce livre est bourré de photos et d'anecdotes sur les colons, les défricheurs et les agriculteurs qui se sont donné corps et âmes pour ce petit coin de pays et en sont fières. J'ai même connu certains d'entre eux, dont ce livre rend hommage. Même que le deuxième mari de mon arrière grand-mère figure dans ce livre. C'est maintenant avec une admiration sans borne que je vais penser à eux. À part les deux ou trois petites fautes d'orthographes que j'ai aperçu dans ce bouquin, j'ai adoré ma lecture.