critiqué par Chapitre31, le 3 février 2016
(TOULOUSE - 55 ans)

La note: étoiles

ROMAN NOIR SUR FOND D ACTUALITE

L'action se déroule en 2015 après les attentats de Charlie Hebdo.

Haiko fille d'une journaliste célèbre est la fondatrice d'une association qui tente d'empêcher les endoctrinés de partir pour faire la guerre pour Daesch.
Son organisation s'appelle Nerf ( nos enfants restent en France). C'est alors qu'une fatwa " Torturez-la , violez-la , tuez-la " est lancée contre la jeune femme.
De plus sa meilleure amie Nadia est assassinée dans la rue après une violente dispute avec Haiko.
La mère d'Haiko oblige sa fille à se faire protéger.
Elle engage donc un garde du corps Lars ancien vétéran de la guerre d'Afghanistan.
Il porte de lourdes séquelles en lui suite à son passé de vétéran , il est accro à l'alcool mais surtout à certaines drogues, et aux combats de rue, il cherche une place dans la société, essaie de "revivre " après ce qu'il a vécu.
Il découvre Haiko , jeune belle et ambitieuse , elle est parfois inconsciente et très indépendante.
Peu à peu il y a une fascination entre eux deux.
Lars a des doutes sur Haiko quant à sa façon de gérer l'association , et met en doute son honnêteté , elle semble porter elle aussi des secrets d'autant plus qu'on ne sait pas vraiment ce que deviennent les jeunes sauvés de l'endoctrinement... Puis la police a également des doutes sur cette femme...
Suite à un débat télévisé houleux avec Xavier Leduc fondateur du CIEL ( Contre l'islamisme ensemble luttons) : organisation qui envoie les chrétiens en Syrie pour défendre les minorités chrétiennes d'Orient, Haiko redevient à son désavantage et est littéralement lynchée médiatiquement.
Lars a donc de plus en plus de doute quant à la bonne foi de sa protégée et aux buts de son association.

L'action dans ce roman rebondit à chaque chapitre, écriture limpide et bien documentée avec des extraits d'article de presse avant chaque chapitre.
Suspense oppressant, style limpide, une fin inattendue !

Citation de l'auteur :
"Pourtant il a la certitude que c'est en refusant l'accès à l'esthétisme qu'on fabrique des fous , des esclaves , des terroristes. Brisant leur capacité d'émerveillement, dans un monde dur et sans lumière où leur âme n'a aucun répit , on fait des bombes à retardement qui ne peuvent qu'exploser en causant un maximum de dégât".