Prostitution : 10 bonnes raisons d'être abolitionniste
de Auteur inconnu

critiqué par Veneziano, le 8 janvier 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Les arguments contre un asservissement, loin des fantasmes
La prostitution ne constitue pas un mode rêvé de libertinage, le consentement n'étant pas total, ou très rarement. Elle rabaisse physiquement, psychologiquement, isole socialement. Elle asservit, et ne peut donc pas constituer un travail, quand bien même cette activité serait très ancienne, à l'instar de l'esclavage. Beaucoup d'hypocrisie entoure le phénomène, dont on camoufle les conséquences, toutes néfastes à des degrés divers. Il cumule les formes de domination, sexuelle, sociale, et encourage la traite et l'esclavage.

Ce tout petit livre, rédigé par l'équipe dirigeante d'Osez le féminisme, association féministe générale, énumère dix points-clés à connaître, donne les réponses à donner aux arguments et vieux poncifs justifiant cette vieille pratique, parfois énoncés de bonne foi. Des citations de prostituées viennent étayer chacun de ces courts chapitres, ce qui rend l'ouvrage encore plus fort.
Il est achevé par des propositions concrètes de réformes.

Je dois avouer que je présente ce livre à travers le prisme d'une conviction, que je pense humaniste. Il me paraît convaincant sur la pénalisation des clients, en sus des proxénètes, et la dépénalisation des prostituées.
Il est au moins fort utile à la réflexion et à se forger une opinion, en prenant du recul.