C'est gentil d'être passé
de Hélène Dassavray

critiqué par Nathafi, le 3 janvier 2016
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Sans honte et sans fard
Que ça fait mal, de voir son amour partir, de sentir sous soi le sol se dérober, d'entendre son coeur battre à tout rompre et d'avoir les larmes qui perlent, puis qui se précipitent, sous les yeux...
C'est le sens profond de ces poèmes, Héléne Dassavray nous parle de cette douleur, mais de façon moins enrobée...

Divers sentiments se mêlent et s'entrechoquent, l'amour toujours et la pointe d'une haine bien méritée, le don de soi trop important et les profonds regrets d'avoir cédé. C'est tour à tour percutant, tendre, violent, doux, brutal, mais jamais guimauve. A la lecture de ces poèmes, on acquiesce, on ne s'y reprendra plus, et puis...

Bataille de coeur et de raison, folie douce et acceptation de soi, ce recueil, bien que court, dit l'essentiel.

Lacunes

Je n'avais pas ce qu'il fallait
Pour le retenir
Je ne sais pas bien cuisiner
Je fais juste le café

Je n'avais pas les moyens
Pour la vie entière
Je l'ai eu pour moins cher
Juste pour un hiver

Je n'avais pas la mesure
Et encore moins le tempo
Je l'aimais beaucoup trop
Pour qu'il m'aime juste


Il est commun de bouder la poésie, à fortiori celle des amours, et pourtant, à la lecture de cet ouvrage, on prend conscience que c'est la vie, une grande partie de notre vie, et qu'il faut en parler, sans honte et sans fard, comme le fait si bien l'auteure.