J'ai vécu dans mes rêves
de Gilles Jacob, Michel Piccoli

critiqué par Veneziano, le 31 décembre 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Les souvenirs d'un acteur
Michel Piccoli répond aux lettres expresses de Gilles Jacob pour montrer ses souvenirs d'acteur et de comédien. Cette correspondance fait apparaître l'exigence et l'humilité de l'artiste, la complicité avec le directeur du festival de Cannes. Les anecdotes rapportées sont touchantes, émues, parfois acerbes, voire dures. Ses impressions sont toujours justifiées, motivées.
Il rend hommage aux personnes qui l'ont aidé et qu'il a aimées, ce qui montre une certaine beauté d'âme. Il n'apprécie pas les acteurs qui courent après la réussite, sans se soucier de la réelle qualité de ce qu'ils font.

Le choix de la correspondance expresse pour la rédaction de ce livre provoque un style naturel, si bien que les souvenirs affluent de manière fluide et synthétique.
C'est agréable à lire, la lectrice et le lecteur en apprennent sur le métier de comédien et d'acteur, son âpreté et ses plaisirs, les types de rencontres qu'il procure. J'ai apprécié cet ouvrage et je le recommande.
Michel se raconte : une vie 10 étoiles

Fils de musiciens, Michel Piccoli est fort jeune appelé par les sirènes du septième art, mais n'a jamais été un jeune premier. D'une étonnante maturité pour son âge, il multiplie les apparitions au théâtre et au cinéma. C'est son rôle dans Le Mépris de Jean-Luc Godard qui le fait remarquer par le public. Dans ce film, il interprète l’amant de Brigitte Bardot, alors au pinacle du succès et de sa beauté. Tout au long de ses impressionnants 70 années de carrière, il touche à tout, ose tout, dit tout et se lie avec les plus grands. Si on a surtout retenu sa collaboration avec Claude Sautet, on n’oublie pas La grande bouffe de Marco Ferreri et La belle noiseuse avec la jeune Emmanuelle Béart, nue de bout en bout. Ce livre revient sur sa magnifique carrière et épingle les morceaux forts qui l’ont inscrit pour l’immortalité dans les anthologies du XXe siècle. Plus discrètement, il jouait sur les planches, refusant la procrastination.

Armel007 - - 33 ans - 15 octobre 2020