Le Pape, le Kid, et l'Iroquois
de Auteur inconnu

critiqué par Numanuma, le 30 décembre 2015
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
Killed by death
Ça devait arriver ! Le Kid et l’Iroquois se retrouvent dans le même roman et autant dire qu’avec deux psychopathes pareils, mieux vaut ne pas se trouver sur leur chemin.
Petit rappel des faits : le Bourbon Kid et l’Iroquois totalisent à eux deux plusieurs centaines de morts, avec un avantage certain pour le Kid, qui a éradiqué, canardé, atomisé, démembré, explosé sur 4 romans alors que l’Iroquois n’a qu’une petite centaine de morts sous sa batte, son épée, ses flingues, en un seul titre. Deux joyeux lurons donc qu’il vaut mieux éviter de chatouiller trop franchement. Et leurs compagnons d’armes ne sont pas tristes non plus : Elvis, à moins que cela soit un sosie, allez savoir, roi de la gâchette de précision, et Rodéo Rex, légende des bikers, armoire à glace équipée d’une main magnétique qui attire les balles !
Côté méchant, du lourd avec Frankenstein et Mozart, plus une lesbienne sado maso pour ne citer que les plus mémorables.
La cible : le Pape. Tranquille quoi !
A dire vrai, je ne m’attendais pas à ce que la rencontre se passe si vite. J’avais imaginé un autre roman de l’Iroquois avant que le crossover se mette en place mais le livre est là alors pourquoi attendre ? La Bande son des aventures solo de l’Iroquois était Dirty Dancing. Ici, c’est Grease. Oui, le mauvais goût peut être totalement fun !
Les amateurs de romans noirs et psychologiques, mettant en scène des personnages complexes au lourd passé ombrageux peuvent changer de trottoir. Les œuvres d’Anonyme, y’a plus con comme pseudo, ne sont que fun, fun et flingues. Du rock n roll qui se lit !
Bref. Une organisation gouvernementale méchamment secrète est chargée de veiller sur le Pape lors de sa venue sur le sol américain. Evidemment, ladite organisation, comme toutes les agences d’espions de la planète, est infiltrée par une autre qui elle veut dézinguer le boss du Vatican. J’ajoute, mon bon monsieur, des putes, des dingues et des donzelles tellement idiotes qu’elles en deviennent géniales !
Et des morts. Partout. Tout le temps. De toutes les manières. On se croirait dans une réunion d’un parti très très à droite tellement il y a de trous de balles… Le tout rythmé par des scènes tellement improbables qu’on touche à la poésie. Plus Rabelais que Hugo quand même, avec ce qu’il faut de grossièretés, pas trop. Et pas de flic… Je le remarque en écrivant ces lignes. A la différence des précédents volumes du Kid, le personnel policier est épargné. Par contre, les forces spéciales, les soldats et les agents de sécurité prennent très, très, très cher !
460 pages de délire assuré avec une couverture parfaite. A lire en écoutant Motorhead (Rip Lemmy).
De moins en moins convaincant 6 étoiles

Ce sixième tome recèle les mêmes éléments qui jusque-là ont permis à la série d'être un véritable succès, à savoir une action omniprésente, des personnages complètement déjantés mais attachants, ainsi que des scènes de massacre bien gores et nappées d'une touche de fantastique.

Cependant, il manque ce qui permettait aux premiers épisodes d'être au top, un humour bien noir et totalement barré.

Dans ce volume, tout comme le précédent, j'ai souri deux ou trois fois, mais rien à voir avec les tout premiers où je ne comptais plus les fous rires.

Dommage tout de même, car cet aspect pourtant essentiel manque cruellement, et du coup bride un peu le plaisir de lecture.

Ayor - - 52 ans - 29 mars 2021


Doute anonyme... 4 étoiles

Encore un livre d'Anonyme... mais quel anonyme ? Vu que sur le plan stylistique et lexical, on peut s'interroger sur quel est l'anonyme derrière les lignes, qui me paraissent plus normées, moins enlevées, plus léchées, moins vitaminées... voire même un peu fade.
Le rythme est bien moins enlevé, bien plus policé... une odeur de ressassé laborieux... moins de tonicité...
Là où il était un tueur, il n'y a plus qu'un agent œuvrant certes de manière expéditive pour l'ordre et la loi...
Une déception

Deinos - - 62 ans - 22 septembre 2019


des monstres, comme s'il en pleuvait… 10 étoiles

Amateurs de littérature gore, vous ne serez pas déçus. Vous non plus, qui aimez les roman déjantés comme ont su en écrire Chester Himes et consorts. Sans compter les fans d’heroic fantasy qui y retrouveront certains de leurs héros favoris. Le mélange des genres, sous couvert d’anonymat, fait ici la nique aux grands noms de la littérature parallèle. Si vous avez le cœur bien accroché, vous vous laisserez enchanter par les tribulations d’un groupe de super-héros à la gâchette facile, s’intitulant modestement "Hells Angels" ou "Dead Hunters" selon l’occasion. Ils vont croiser, à la faveur d’une de ces soirées de "bienfaisance" chères aux riches héritières américaines, d’autres groupes tout aussi malfaisants, tout droit issus des "expériences" menées par une spécialiste des "opérations parallèles" du FBI. Difficile de savoir qui sont les bons et les méchants dans ce pandémonium à la poursuite de la plus grande invention militaire de tous les temps, à l’exception de la délicieuse "Bébé", en provenance directe du "Minou Joyeux", que les lecteurs et lectrices de "Psycho Killer" auront plaisir à retrouver dans de nouvelles aventures.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 6 juillet 2019


Suicide Squad 7 étoiles

Et si, comme bon gestionnaire d'une franchise à succès, on réunissait tous les vilains des tomes précédents dans une même histoire? Eh bien ça marche encore! Mais attention il faut savoir dans quelle littérature on met les pieds : dans celle qui colle aux semelles.
Je pensais à force me lasser mais ce livre m'a bien amusé. Une fois de plus.

Elko - Niort - 48 ans - 2 février 2017