La Part des flammes
de Gaëlle Nohant

critiqué par Ddh, le 30 novembre 2015
(Mouscron - 83 ans)


La note:  étoiles
bercer dans l'aristocratie fin XIXème siècle
La part des flammes est prépondérante en ce roman. L’incendie du Bazar de la Charité, fin XIXème siècle, provoque de gros remous dans l’aristocratie à Paris.
Ce livre fait partie des six œuvres sélectionnées pour le Prix Horizon 2016 qui couronne un deuxième roman.
La duchesse d’Alençon, sœur de l’impératrice Sissi, occupe le plus clair de son temps avec les bonnes œuvres. Elle organise le Bazar de la Charité, un rendez-vous mondain où la bonne société se montre à cette grande vente et les échoppes sont tenues par des dames patronnesses. Parmi ses amies, il y a Constance d’Estingel qui s’éprend du jeune journaliste Lazlo de Nérac mais, mal dans sa peau, elle rompt ses fiançailles sous l’influence des religieuses. Violaine de Raezal, autre amie de la duchesse, se retrouve également au Bazar de la Charité et l’incendie va réunir ces amies au destin tumultueux.
Le lecteur est bercé par l’atmosphère fin de siècle : de belles descriptions, la noblesse au chant du cygne, des sentiments mélangés où la calomnie et les bonnes intentions fleurissent ; on a même droit à un duel pour honneur bafoué. Toute une époque est revisitée.
Pas enflammé ! 7 étoiles

Le 16 mai 1897, l'incendie du Bazar de la Charité marque profondément la population parisienne, et plus particulièrement la " Haute société " .
Cet évènement annuel réunit le gotha de la noblesse et de la haute bourgeoisie parisienne.
Il faut "être vu", montrer son altruisme envers les pauvres, les orphelins et les malades.
Un incendie qui fit 129 morts (femmes et enfants principalement) et nombre de grands brûlés.
Ce fait historique sert de fil conducteur à l'histoire de 3 femmes fortes :
Violaine de Raezal, jeune veuve aux moeurs décriées; Constance d'Estingel,jeune femme tout juste sortie du couvent et la Duchesse d'Alençon qui consacre son temps et son énergie à aider les plus pauvres.

M'attendant à un roman historique "pur jus", j'avoue avoir été très déçu car l'incendie du Bazar de la Charité n'occupe que quelques dizaines de pages. L'essentiel du roman est une peinture sociale de la place des femmes de la haute société au XIX ième siècle au travers ces 3 femmes libres qui bousculent les codes.
La très grande force du roman est son style et la qualité descriptive de Paris
Pour le reste, je suis resté sur ma faim, lassé des états d'âmes de personnages sans grands problèmes existentiels.
Un moment de lecture agréable néanmoins.

Frunny - PARIS - 59 ans - 6 juin 2021


Un roman "page turner" 9 étoiles

J'ai commencé ce livre le week-end dernier en me disant qu'il était long et que je mettrais sans doute du temps à le terminer. En effet, j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, mais j'ai eu du mal à lâcher le livre ensuite, tant les personnages sont attachants. Par contre j'avoue avoir eu du mal à supporter certaines descriptions des corps calcinés et des souffrances de ceux qui ont vécu l'incendie du bazar de la charité. Cependant c'est tout de même un bon roman, que je conseillerai volontiers à mes proches.

Flo29 - - 52 ans - 4 février 2017


Un beau roman 10 étoiles

L'incendie du Bazar de La Charité, événement historique majeur au cours duquel de nombreuses femmes ont perdu la vie, est le début d'un récit haletant.
Car l'on n'évoque jamais les suites de cet incendie : en sus des décès, il faut supporter aussi les blessures physiques, les blessures morales ...
Ces femmes du XIXème siècle, souvent mariées par raison, doivent affronter la perte de leur beauté, généralement leur seul atout en cette époque.
Ce roman permet d'évoquer des inventions encore mal maîtrisées : le cinématographe, la psychanalyse ...

Une lecture passionnante avec des personnages attachants : peut-être y aura t-il une suite ?

Bebern - - 65 ans - 31 juillet 2016