Kriss de Valnor - tome 6 - L'île des enfants perdus
de Xavier Dorison (Scénario), Mathieu Mariolle (Scénario), Roman Surzhenko (Dessin)

critiqué par Hervé28, le 23 novembre 2015
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Retour aux origines
En reprenant les rênes de la série, Xavier Dorison , Mariolle et Surzhenko nous offrent là un retour aux sources. Comment ne pas songer à "Alinoë" en lisant cet opus... le décor, l'ambiance ...tout y est !
Et quel plaisir de retrouver Kriss de Valnor, sans armée, sans cuirasse, bref presque désemparée (pour pas longtemps) devant cette mystérieuse cité où seuls les enfants ont survécu.
On y retrouve son caractère machiavélique et manipulateur, et solitaire qui rejoint la série mère.
Je n'ai pas accroché du tout aux autres spin off de la série, me focalisant sur "Kriss de Valnor", une héroïne incontournable de la série.
Ayant donc délaissé, les séries dérivées, je découvre donc avec plaisir le dessin de Surzhenko, qui ne démérite pas du tout avec celui de De Vita.
Cette parenthèse, car il s'agit vraiment d'un petit tournant, dans cette série, est véritablement bienvenue pour une série qui finit tout de même par s'essouffler.
Sa majesté des mouches 6 étoiles

C'est au célèbre roman de William Golding que cet album m'a fait penser.
Après sa victoire du Raheborg, Kriss sérieusement blessée est recueillie par un vieil homme, herboriste et son apprentie. Cependant le danger est à ses trousses, les hommes de Magnus, son ennemi, sont à sa recherche et ne tardent pas à la cerner dans la cabane qui lui sert d'abri.
Kriss parvient à s'échapper en compagnie de ses sauveteurs à bord d'un bateau sur le grand Lac-Océan... bientôt ils s'échouent sur une île habitée par une tribu d'enfants pour le moins avenants. Kriss a cependant un impératif: si elle ne réapparait pas devant son roi (Jolan) dans les sept jours, elle perdra sa couronne...
Tout l'album est construit autour de l'opposition entre le sage Osian, l'herboriste, et Kriss de Valnor qui semble, plus que jamais, mue par l'appât du gain et sa soif de pouvoir. Puis une force plus importante, matérialisée par la tribu des enfants, se manifeste, inquiétante voire dérangeante. Les enfants, leur tribu est un véritable personnage de l'album: tour à tour conciliant puis menaçant, elle semble fonctionner selon ses propres codes, ses propres rites.
L'Ile des enfants perdus est un bon album de transition, mené par deux scénaristes et un nouveau dessinateur, le russe Surzenkho qui dessine désormais tous les spins-off de Thorgal.
Certaines maladresses, surtout au début de l'album sont un peu frustrantes (Kriss demande à Osian de bien tenir la barre du bateau sur lequel ils ont fui mais... c'est elle qui tient cette barre), les dessins sont de mon point de vue moins réussis que ceux de De Vita car plus nets... cela sied moins bien à la série.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 7 décembre 2019