critiqué par Pacmann, le 23 novembre 2015
(Tamise - 59 ans)

La note: étoiles

Une chronique intéressante

Cela commence par une fête d’anniversaire, un autre jour que celui qui devrait être célébré, car on ne fête pas cela le jour même lorsqu’on est né la veille de Noël. Alors pourquoi pas le 18 juin, date symbolique pour les défenseurs de la liberté, de ceux qui sont attachés à l’histoire de la France.

On fait d’abord un retour en arrière, vers l’histoire de la France où les bourreaux auraient pu devenir des héros et inversement, comme par exemple un certain François Mitterrand au passé vichyste qui n’en a pas moins été Président de la République. En lisant ce chapitre, on ne peut ne pas penser à l’excellent roman « Les fidélités successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves, petit neveu d’une des personnalités évoquées dans cet ouvrage. Il est un fait qu’on ne doit pas perdre de vue, avoir été dans un camp ou dans un autre est très souvent lié à un hasard ou à des circonstances. On retrouve d’anciens communistes dans la milice de Laval comme des militants d’extrême droite dans le maquis. Ici l’auteur conceptualise et relate cette réalité occultée.

Ensuite on parle de football, d’œnologie, d’amitié et de littérature en évoquant des personnages qui ont frappé la mémoire de l’auteur. Ici, hormis pour le foot, les références étaient moins évidentes pour moi, et je crois aussi pour la plupart des lecteurs.

Ce qui marque avant tout dans ce livre c'est en le rythme de l’écriture, vivant et remuant, à l'image des personnages qui traversent les pages. Ce livre c'est un condensé de rencontres, de gueulante et de déclaration enflammée à des hommes remarquables. On évoque des destins d’hommes ordinaires, de salauds et de véritables héros.

Malheureusement, les considérations finales « un peu bateau » sur le destin de la France ternissent légèrement l’ouvrage.

Sans être un roman c’est un livre qui reste plaisant à lire, qui nous apprend des choses et qui peut ouvrir les yeux sur des réalités insoupçonnées.