Une peine capitale
de Christian Astolfi

critiqué par Ddh, le 9 novembre 2015
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une exécution qui effraie
Une peine capitale sous-entend la peine de mort. Elle est latente tout au long du roman.
Le toulonnais Christian Amalfi est conseiller d’éducation dans un lycée. Une peine capitale est son deuxième roman. Celui-ci est un des 6 romans sélectionnés pour le Prix Horizon de Marche-en-Famenne qui couronne un deuxième roman.
Paulo a une vie plutôt terne. Il angoisse face à son père hyper sévère, sans tendresse. Il est vrai que son père exerce une fonction peu commune : bourreau. C’est lui qui actionne la guillotine. Le seul rayon de soleil : sa mère. Mais celle-ci est sous la coupe de son mari et, de plus, elle est fragile de santé et perd la vie trop tôt. Il y a aussi Daria, gouvernante de Paulo, soumise à son père, jouet sexuel de celui-ci.
Christian Amalfi tient une plume élégante mais les sentiments restent discrets, trop retenus. De courts chapitres échelonnent ce roman qui finalement progresse peu. Il en ressort chez le lecteur une certaine aigreur. La guillotine n’a plus de secrets.
Bourreau de père en fils 8 étoiles

Ne devient pas bourreau qui veut...
Cette lecture nous explique le métier mais surtout nous pousse à la réflexion.
Un bourreau, de métier officiel, peut-il être dans la vie un homme et un père aimant?
Son métier ne le façonne t-il pas bourru, égoïste, autoritaire ?
Un enfant peut-il être dominé par son père toute sa vie?
Courts chapitres qui nous donnent à réfléchir mais qui avancent parfois trop lentement.
Une bonne pioche du Prix Horizon.

Koudoux - SART - 59 ans - 25 décembre 2015