Vivre sans pourquoi : Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée (1CD audio MP3)
de Alexandre Jollien

critiqué par Marvic, le 7 novembre 2015
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles de Séoul
Alexandre Jollien ne supporte plus le stress de la vie. Ayant déjà pratiqué la méditation et le zazen, il suit son maître à Séoul. 9000km entre la Suisse et la Corée du Sud. Avec femme et enfants, il vit chaque moment intensément, remplissant son esprit et ses réflexions des principes bouddhistes et de sa foi chrétienne. Avec toujours une proximité, une impudeur, une franchise déconcertante, il explique son cheminement dans ce journal, où il décrit sa vie quotidienne, les réflexions et les transformations qu'il essaie de réaliser pour avoir un esprit plus libre, malgré ses contradictions.
Il veut apprendre à méditer mais ne sait pas couper son portable.
Il veut se détacher du regard des autres mais consulte en permanence son compte Facebook.
"La pratique que m'apprend le père m'aide à éviter les "mais" : j'en ai marre ET je suis heureux, la bouffe était dégueulasse ET la soirée fut magnifique. Je crois en Dieu ET j'ai plein de doutes."

Hyecheon, son nom dharmique (signifiant source de sagesse) essaie de prendre ses distances avec son mode de fonctionnement, s'arrêtant par exemple en plein carrefour pour observer, nous invitant à la pratique de telles expériences.
"La méditation me fait toucher du doigt le caractère transitoire de tout phénomène."
Accompagnant son récit de fréquentes citations de Maître Eckhart, admirant aussi la foi de Saint François d'Assise, il mêle l'humain et la trivialité du corps avec les pensées religieuses.
Associant de la même manière un vocabulaire érudit et un langage familier, sans jamais se départir de son humour. (J'ai particulièrement apprécié le "végétarien non -pratiquant").
Malgré cela, je n'ai pas réussi à me passionner pour cette succession de réflexions, de sentences, comme j'avais pu l'être dans deux titres précédents "Le philosophe nu" et "Le métier d'homme".
J'ai eu tort de ne pas fractionner ma lecture.

A la fin du livre, je trouvais avec surprise un CD. Je m'attendais à y trouver le texte lu dans son intégralité et me proposais de l'écouter en voiture. Je me trompais doublement.
Si globalement les chapitres lus correspondent aux chapitres entendus, écouter Jollien est beaucoup plus instructif et surtout beaucoup plus drôle. Le message est plus clair et abordable.
Quel humour, quelle force, quelle honnêteté dans son franc-parler (quand il essaie par exemple de "dégommer l'idéal"), dans ses blessures, ses recherches, son humanité !
"Je serai heureux quand je serai marié ; je serai heureux quand j'aurais des enfants, mais quand ils gueulent à 2 heures du matin…
pourquoi dit-on "mon" avion, "mon" métro alors qu'on est 300 dedans ? 
De Dieu tu te rapprocheras et un peu plus tu déconneras."
En revanche, le handicap de l'auteur implique une attention complète pendant l'audition que je n'ai pas regrettée.
De beaux conseils plus que des leçons de vie, d'humanité, une philosophie active détachée des règles conventionnelles.
Le livre d'un rentier. 3 étoiles

Ce livre semble être un aboutissement, l'homme a bien réussi à vendre des livres certes, il a gagné assez d'argent pour devenir rentier et partir en Corée vivre paisiblement. Dans ce livre il n'y a que des chapitres faciles, des études simplistes. Par exemple, il se réveille une nuit et va observer le ciel, il y voit des étoiles, il compare les étoiles et la poussière, nous sommes que poussière, nous étions poussière et retournerons en poussière, un thème millénaire, des milliards d'étoiles et des milliards de grains de sable, que c'est complexe et redondant. Non merci ça suffit.

Obriansp2 - - 54 ans - 11 novembre 2016