Alix, Tome 34 : Par-delà le Styx
de Jacques Martin, Mathieu Bréda (Scénario), Marc Jailloux (Dessin)

critiqué par Vince92, le 5 novembre 2016
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Scénario poussif pour le moins
C'est en Afrique que se déroule cette aventure d'Alix; alors qu'Heraklion dont il a la charge se comporte de plus en plus étrangement, le héros de la série de Jacques Martin décide d'aller rendre visite à Astyanax, ancien compagnon d'armes d'Héraclios, le père d'Heraklion, avec l'espoir que ce personnage, devenu général des armées du Roi de Numidie Juba puisse guérir l'enfant.
Mais l'Afrique romaine reste en proie à l'affrontement fratricides entre partisans de Pompée et partisans de César, et Alix et ses compagnons (le fidèle Enak et Heraklion) vont bientôt se retrouver confrontés aux événements et jetés en plein dans la bataille de Thapsus...

Le scénario de cet album constitue son très gros point faible... on ne croit pas un instant aux motivations d'Alix et de sa bande pour entreprendre le voyage périlleux d'Afrique alors à feu et à sang. Chassés de Rome par Marc Antoine, pourquoi aller retrouver un ennemi de César en pleine guerre civile? Pour éventuellement guérir un ado dépressif et halluciné; et par quel moyen? Le reste de l'aventure est à l'avenant, Alix se rendant d'Uttique à Rusicade pour retrouver une cassette contenant des documents devant permettre à Heraklion de connaître les sentiments de son père et lors, de faire son deuil... c'est bancal et tiré par les cheveux. Les différentes scènes sont traitées de façon similaire: le débarquement des mercenaires à Rusicade était une bonne idée, ça aurait pu donner lieu à une poursuite dans les rues de la ville par exemple, au lieu de cela Marc Jailloux traite l'épisode trop rapidement et accorde trop de place par ailleurs à d'autres scènes, beaucoup moins marquantes. Les personnages secondaires sont plats et ternes . Seule l'évocation du contexte politique et historique trouve grâce à mes yeux, l'ultime bataille fratricide en Afrique des armées romaines est assez bien mise en contexte.
Le dessin de Bréda en revanche est très bien exécuté et sauve en tant soit peu l'ensemble...