Fortune de mer
de Jean-Luc Coatalem

critiqué par Deinos, le 17 octobre 2015
( - 63 ans)


La note:  étoiles
Sale temps sur Ouessant
Certes la langue est plaisante quoique un peu trop ciselée quel que soit le narrateur... certes le cadre est peint avec finesse... mais ce court roman ne m'a pas embarqué avec lui et m'a même laissé un petit arrière-goût amer...
Sur le plan purement littéraire, la langue se révèle donc riche, mais le style me parait trop travaillé, d'où un aspect un peu surchargé, ceci dès les premières pages... quoique ce ne soit là que ma perception...

Sur le fond... on peut lire, en quatrième de couverture, "Avec poésie et fantaisie Jean-Luc Coatalem signe une sorte de polar métaphysique, où le dérisoire tutoie le drolatique..." et justement, ce dérisoire vis à vis de la victime m'a laissé un goût amer, vu qu'il m'a semblé que l'auteur fait peu de cas d'elle... qu'il présente un peu plus de compassion pour les coupables...
Il y a bien ce côté sarcastique envers ce néo druidisme plus folklorique que sincère... il y a bien ces descriptions pleines d'embrun de l'île d'Ouessant... mais il y a aussi maints clichés comme ces gendarmes venus du continent...
donc si l'écriture est agréable, un peu trop d'amertume pour une histoire qui n'a pas pu me saisir
Les cavités du grand large breton 8 étoiles

Un apiculteur se rend en avion à Ouessant, et retrouve deux druides et une journaliste espagnole pour explorer la mer du large du Finistère et ses cavités. Un groupe d'ornithologues japonais rejoint l'aventure. Et c'est le début de rebondissements étonnants, pourtant au sein d'un roman court. La narration change de main, la langue reste pourtant ciselée ; les paysages étonnent malgré la dominante de gris et leur caractère chiné, et la trame tangue entre observation et action. Voilà donc une oeuvre assez brève mais relativement intense et assez poétique, certainement déconcertante.

Veneziano - Paris - 47 ans - 20 septembre 2025