Le vol d'Icare
de Raymond Queneau

critiqué par Killeur.extreme, le 3 octobre 2015
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
La relation complexe entre l'écrivain et le personnage
Quatrième de couverture.
À Paris, vers 1895, quelques romanciers sont en quête de leurs personnages. En effet, il advient parfois à ceux-ci de sortir du manuscrit qui les élaborait et d'aller se promener dans le vaste monde où il leur arrive d'autres aventures. D'autres ? ou les mêmes ? Quand Icare, par exemple, s'intéresse à l'avenir des moyens de transport, aura-t-il le destin que son nom peut suggérer ? Quelle fin lui prépare son auteur ? Et de quel auteur s'agit-il ?

Avis : j'ai découvert Queneau avec "Zazie dans le métro", "exercices de style" et "les Fleurs bleues" qui ont un univers particuliers où l'auteur travaille la langue française , jongle avec elle et amuse le lecteur par des situations absurdes qui cachent par leur drôlerie un message qui ne l'est pas toujours.

Ce roman, dernier de l'auteur, publié en 1968 est un roman sur le progrès car en 1895, quand l'action du roman se déroule, les voitures à chevaux sont forcées de cohabiter avec des nouveaux véhicules qui tendront à les remplacer, l'automobile électrique ou à essence. Mais le livre est aussi l'histoire d'un personnage Icare qui profite d'un coup de vent pour s'évader du roman de son auteur, celui-ci embauche un détective privé qui n'a pas inventé l'eau chaude.

Ce roman est écrit comme une pièce de théâtre avec principalement des dialogues et un rythme effréné. Le style particulier de Queneau, un bon moment de lecture contre la morosité et une réflexion sur les relations entre l'auteur et ses personnages.