Souvenirs, souvenirs… Manuela se souvient, de sa ville d’alors, la Barcelone des années d’après-guerre, de son quartier, le Barrio, un quartier pauvre que certains disent mal famé avec ses ruelles sombres et sa vie nocturne. C’est là qu’elle a grandi, entre sa mère et sa tante, celle-ci affublée d’un mari inexistant, au milieu des cancans, des jalousies, et de la gêne, cet état qui n’est pas tout à fait la misère mais ferme définitivement la porte à l’espoir. On pense à l’atmosphère pesante de "Mort à crédit" (Louis-Ferdinand Céline) ou bien encore "Vipère au poing" (Hervé Bazin). Heureusement il y aura dans la vie de la fillette des envolées de bonheur qui lui permettront de s’ouvrir à la vie. Une chronique familiale douce-amère, écrite avec une profonde sensibilité et une totale sincérité, admirablement rendue par la traduction…
Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 14 juin 2020 |