Antithèse
de Jean-Baptiste Ferrero

critiqué par CC.RIDER, le 26 septembre 2015
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Truculence et humour noir
A l'université Paris XV, Thomas Fiera, enquêteur privé un peu désabusé, se présente au département linguistique en compagnie d'une certaine Héloïse, étudiante rencontrée en chemin. Il a rendez-vous avec Paul Dubreuil, le responsable de la recherche, qui s'inquiète d'un trafic de vrai faux diplômes. Les faussaires auraient bénéficié de diverses complicités à l'intérieur même de la faculté. Fierra, Héloïse et ses autres compères vont vite s'apercevoir que cette affaire débouche sur des rivages beaucoup plus crapuleux qu'ils ne se l'imaginaient au début...
« Antithèse » est un roman noir et d'atmosphère policière qui se dévore quasiment sans possibilité de le lâcher. L'intrigue est assez mince et les développements plutôt faciles pour ne pas dire téléguidés. Fiera et ses amis, lancés sur les traces d'un réseau d'infâmes trafiquants de chair humaine en provenance des pays de l'Est, ne font pas dans la dentelle. Ils y vont franco au décarpillage et au sulfatage dans un registre très « Tontons Flingueurs » ! En fait, tout le plaisir du lecteur vient de la truculence de l'auteur qui a un style très personnel et tout à fait dans la ligne des plus grands de ce genre particulier de polar. Il y a chez lui du Frédéric Dard pour la gauloiserie, de l'Audiard pour le recours à l'argot et aux expressions imagées et de l'Alphonse Boudard pour le ton décalé et teinté de d'humour noir. Sans parler de sa galerie de personnages, hauts en couleurs, caricaturaux jusqu'à l'improbable et marginaux bien déjantés. Un vrai régal à conseiller à ceux qui cherchent un roman de divertissement de bon aloi qui ne prend pas la tête.