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Je vous écris de Téhéran critiqué par Colen8, le 5 septembre 2015 La note: 
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| Printemps assassinés | |||||||
| L’élection en 1997 du président iranien Khatami, près de 20 ans après la révolution islamiste a fait naître un immense espoir de libéralisation auprès des opposants au régime des mollahs. En font partie des artisans eux-mêmes de cette révolution qui leur a échappé, des étudiants férus d’internet, des journalistes et intellectuels œuvrant pour l’allègement de la censure à défaut de liberté d’expression, des femmes condamnées à vivre sous le tchador comme dans une prison portable. Le témoin en est une journaliste française de père iranien venue à Téhéran pour un reportage. Prise d’une passion pour ce pays avec lequel elle développe un lien profond elle va y passer les 12 années suivantes d’abord comme pigiste puis comme correspondante de divers médias. La terreur y est quotidienne aggravée en 2005 après l’élection surprise d’Ahmadinejad due aux abstentions, puis par la confiscation à son profit des résultats électoraux en 2009. Ce ne sont plus qu’arrestations sommaires, disparitions, violences et tortures allant jusqu’aux exécutions à mort. La résistance faiblit étouffée par une répression sans merci malgré les manifestations de ces héros de l’ombre croisés par la narratrice, dont elle nous trace des portraits attachants. Ce livre décrit un pays victime de la « sale » guerre de Saddam Hussein, puis de l’embargo occidental, à l’opposé de la diabolisation qu’en ont projeté les conservateurs américains. Reportage, témoignage, récit autobiographique écrit comme un roman, il donne des iraniens l’image d’un peuple insoumis face aux totalitarismes successifs, celui des shahs d'abord puis celui du régime islamiste en 1979. Epris de poésie, de beauté et de liberté, les opposants iraniens continuent de rêver à une forme de démocratie détachée des normes de l’occident et compatible avec l’esprit religieux. |
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