Les Frères moraves
de Henri Coulonges

critiqué par Tanneguy, le 2 septembre 2015
(Paris - 85 ans)


La note:  étoiles
Révolutions au Nicaragua
Henri Coulonges a connu un certain succès avec "L'adieu à la femme sauvage" dont le thème tournait autour du bombardement au phosphore de la ville de Dresde par les alliés en 1945. On a l'impression qu'il a voulu faire de même avec les guérillas en Amérique centrale qui ont exalté à l'époque toute une jeunesse européenne (et beaucoup d'autres...).

Le résultat n'est pas, à mon avis, à la hauteur. Le lecteur est d'abord submergé par de longues considérations sur la structure de l'Univers, le héros étant un vieux jésuite français (70 ans) qui a fait des découvertes extraordinaires. On retrouvera ce jésuite un peu plus tard dans la jungle du Nicaragua où sa route croisera celle d'une jeune américaine à la recherche de sa sœur jumelle, religieuse, qui s'est engagée auprès de jésuites dissidents (les Frères moraves) qui aident les petits à se révolter contre les grands... Tout cela n'est pas simple, c'est d'ailleurs ce que l'on disait à l'époque : préférez-vous Castro ou Somoza ?

Cela pourrait être la trame d'un ouvrage intéressant mais les nombreuses invraisemblances déroutent le lecteur qui appréciera pourtant le style soigné de l'auteur.