L'avenir de Dieu
de Rémy Chauvin

critiqué par Leura, le 7 février 2001
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Une nouvelle perception du monde
Rémy Chauvin est assurément une des personnalités scientifiques les plus fascinantes de notre époque.
Professeur émérite à la Sorbonne, biologiste de réputation mondiale, son esprit caustique et incisif le pousse à s'intéresser à la philosophie, à la métaphysique, aux expériences de mort imminente, aux états modifiés de conscience, à la communication avec les défunts, et à plein d'autres sujets aussi peu " sérieux " qui agacent ses confrères.
Dans ce livre datant de 1995, il règle ses comptes avec ceux qui croient que la démarche scientifique nous conduira vers la vérité absolue. Son esprit, d'une ouverture totale refuse de ne pas tenir compte d'événements inexpliqués. Sa démarche est authentiquement scientifique, dans le sens où il essaie d'adapter sa pensée aux faits expérimentaux et non l'inverse, comme cela se voit trop souvent.
Dans la
première partie, relativement ardue mais fascinante, il nous explique sa vision de la science et du monde, à la lumière de la mécanique quantique et de la physique actuelle. Il suggère, comme Eddington, que l'univers ressemble pour un homme de science plus à une grande pensée qu'à une grande machine. Il place des ponts entre les recherches scientifiques les plus récentes (Hubert Reeves, Trin Xuan Thuan, David Bohm, Rupert Sheldrake) et les traditions religieuses et ésotériques anciennes, comme la Bible, la Bhagavad Gita, le Bardo Thodol et le bouddhisme.
La deuxième partie est une étude critique de la manière dont les églises chrétiennes présentent le message du Christ aujourd'hui. Selon lui, si on veut retrouver les traits divins du Christ, il faut " détourner ses regards de l'Eglise, ou plutôt de l'administration ecclésiale ". Il faut revenir à l'essentiel du message biblique, qui est nous dit-il la loi d'amour. Dans L'.glise dont rêve l'auteur, les femmes doivent avoir la même place que l'homme, et il faut renoncer à de vieux dogmes, complètement dépassés à l'heure actuelle. Il faut plus de démocratie, d'égalité, et moins de pompes. Il faut renoncer à l'obligation de célibat des prêtres, qui n'est que l'expression du mépris des femmes que l'église affirme depuis ses origines.