Sexe et pouvoir à Rome
de Paul Veyne

critiqué par Veneziano, le 9 août 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le pouvoir et le divertissement à Rome
Cet ouvrage traite du pouvoir et du divertissement à Rome, principalement. Le titre en est donc équivoque. Le sexe est abordé dans l'ultime pour évoquer les postures autorisées, le traitement intime des esclaves.
Ce petit livre, qui est une compilation d'écrits et d'entretiens d'un spécialiste renommé de l'histoire romaine, un grand "antiquisant" (terme que j'ai appris à cette lecture), présente les relations politiques et sociales à Rome. Il y est beaucoup question de la considération des gladiateurs, cadavres en puissance, admirés pour leur rôle, mais méprisés en tant que personnes, un peu à l'instar des prostituées.
Les rapports à l'argent et la pérennité des régimes politiques à Rome sont assez longuement traités. Les Romains étaient finalement assez indifférents au régime, le versement de formes de pots-de-vin constituant un liant continuel des relations politiques et sociales. Les relations aux Dieux et à leurs prêtres étaient beaucoup plus personnelles que dans les religions monothéistes.

En somme, ce livre met en lumière les aspects peu connus de la vie sociale à Rome, les points d'étonnement. Il en apprend beaucoup, amuse autant qu'il intrigue. Un tantinet racoleur, cet ouvrage est instructif, le ton est aussi didactique qu'ironique, tant sur les Romains que sur les contemporains de l'auteur. Il est donc intéressant.