Le sang de mon ennemi
de Michael Ledwidge, James Patterson

critiqué par Shelton, le 8 août 2015
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Plutôt sympa !
Michael Bennet est un officier de police qui bénéficie de la protection spéciale des témoins. Avec sa petite famille, il vit à l’abri de tout, en Californie. Petite famille, enfin, ce n’est pas tout à fait le cas car il a ce que l’on peut appeler, indiscutablement, une famille nombreuse. Dix enfants, pas moins, ce qui montre que l’adoption peut fonctionner car il s’agit bien d’adoption. La maman n’est plus là car elle est décédée et il y a, par contre, une nounou, Mary Catherine, entièrement dévouée aux enfants mais quand même sévère quand il le faut… et la vie avec Michael Bennet n’est pas si simple que cela, surtout quand…

Surtout quand Manuel Perrine, magna d’un cartel mexicain de la drogue, qui est parvenu à s’échapper, décide de se venger de tous ceux qui lui ont nui au moins une fois. Il y a donc un incroyable jeu de massacre qui commence avec comme victimes les repentis, les traîtres, les cartels ennemis, et tout le monde comprend très vite que Michael Bennet, le policier qui a fait arrêter Perrine, qui lui a cassé le nez lors de l’arrestation, sera la prochaine victime…

Toute la police américaine, qu’elle soit de Los Angeles ou fédérale, s’unit pour faire tomber, une nouvelle fois ce dangereux parrain qui déclare la guerre à tous les Etats-Unis ! Le suspense est à son comble quand on comprend que la retraite cachée de Bennet n’est plus si cachée que cela et quand le policier est obligé de reprendre du service et de laisser sa famille seule…

Oui, on est très rapidement pris dans un roman qui fonctionne très bien. Les chapitres sont courts, toniques, bien écrits et traduits de façon sympathique. Les personnages sont nombreux mais on arrive assez rapidement à s’y retrouver, sauf peut-être avec les enfants de Michael dont on confond régulièrement les prénoms…

La violence est bien réelle car Manuel Perrine et ses acolytes, en particulier une certaine Vida que je ne souhaiterais jamais rencontrer, ne sont pas des enfants de chœur. Quand ils sont en guerre, ils tuent, torturent, font souffrir… le romancier, James Patterson, bien connu des amateurs de ce genre de roman, est à la fois cru quand il le faut mais ne dépasse jamais les règles de la bienséance et c’est ce qui fait que son roman Le sang de mon ennemi peut être lu par un très large public. Il n’est pas du tout indispensable d’avoir lu d’autres romans comme Moi, Michael Bennet, le roman de l’arrestation de Manuel Perrine, pour profiter pleinement de l’histoire !