Contre mes seuls ennemis
de Isabelle Jarry

critiqué par Marvic, le 2 août 2015
(Normandie - 65 ans)


La note:  étoiles
Le bateau-ivre
Basile Archimède a la chance d'être admis au centre de recherche Érasme à Dijon grâce à ses recherches sur des "bactéries pathogènes du sol transformées avec une bonne dose d'agents mutagènes".
Ce jeune homme passionné se retrouve "embarqué" sur ce monument de béton et de verre dédié à la science, entouré de personnalités originales, aux portraits tels que l'on se représente savants ou chercheurs.
" ...elle (Camille Duplat) avait ce côté absorbé qui m'intrigue tant chez les autres, quand ils sont entièrement tournés vers leur monde intérieur, enroulés dans leurs pensées, pris dans les filets de leur machinerie cérébrale, de leurs émotions, de leurs sentiments personnels et incommunicables."

Mais le fonctionnement de cet étrange lieu sera mis à mal par la découverte d'un "micro-organisme modifié" prenant possession du bâtiment.
Le déplacement du centre impliquera un changement d'habitudes, des cohabitions involontaires, des réactions individuelles surprenantes.
"Dans les deux semaines qui suivirent l'annonce officielle de la présence d'un "corps étranger" et la désinfection des locaux, la majorité des occupants du navire Érasme firent preuve d'un égoïsme, d'une étroitesse de vues et d'une absence de solidarité que je n'aurais jamais soupçonnées."

Peu d'intérêt dans ce récit où les données scientifiques sont pléthores, et à moins de s'y connaître un tant soit peu, ce qui n'est pas mon cas, on s'ennuie vite à la relation des expériences menées. Les personnages semblent aléatoires, vivant isolément leurs passions scientifiques et même la romance amoureuse de Basile ne suffit pas à donner du souffle à cette lecture.
Une grosse déception.