On peut faire un certain parallèle entre ces deux empereurs romains; leur intelligence.
Idéalisme et fatalisme me semblent assez contradictoires.
Volontarisme, primauté de l'intelligence et de la raison permettent peut-être "d'être le moins malheureux possible". Mais est-ce le bonheur que "d'être le moins malheureux possible" ? Un vaste sujet de discussion ! A moi, cet objectif me paraît tellement négatif et étriqué qu'il revient à supprimer la plupart des sources de joies de la vie. A toujours laisser le commandement à la raison, il y a beaucoup de choses que l'on ne ferait pas ! Bien sûr il ne s'agit pas de l'abandonner, loin de là, mais il est des moments ou il faut pouvoir la mettre de côté pour "vivre". Vivre, c'est prendre des risques aussi et qui ne sont pas toujours mesurables. Exemple: de peur d'être déçu, je ne vais pas donner mon amitié entière, d'ailleurs est ce que je connais à 100% la personne à laquelle je vais la donner ?... Non, évidement ! Mais il est certain qu'à vivre selon de tels calculs, on vit sans amis aussi. Bien sûr on peut recevoir des claques, mais sans risquer les claques on ne trouvera jamais l'amitié... Et il en va ainsi de bien d'autres choses. Une vie entièrement dominée par la raison doit être d'un monotone à mourir et je n'y vois pas de bonheur possible. Moins de malheurs, peut-être, mais moins de bonheurs aussi. L'ennui...
J'aurais fait un très mauvais stoïcien, Marc- Aurèle a fait un bon empereur. Heureusement je ne suis qu'un simple individu...
Jules - Bruxelles - 80 ans - 29 janvier 2004 |