Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert
de Thomas Burnett Swann

critiqué par Plume84, le 4 juillet 2015
(Vecoux - 39 ans)


La note:  étoiles
Un roman enchanteur
"Un roman enchanteur", tels étaient les mots que j'avais sous les yeux en lisant le 4ème de couverture de ce livre déniché chez un bouquiniste local (critique de la revue Bifrost).
Je me suis laissée séduire, et je n'ai pas été déçue, plutôt enchantée.

"Le Phénix vert" (1972) est le premier Volume du Cycle du Latium. Il précède "La Dame des abeilles" (1976) et "Le peuple de la mer" (1977).
Tous les romans de Thomas Burnett Swann se déroulent dans le même univers, une vision mystifiée du monde antique. Le cycle du Latium ne fait pas exception.

Résumé : "Brûlée, pillée par les Achéens, Troie n'est plus qu'un souvenir. Enée le parjure, qui a réussi à fuir, accoste avec ses pirates sur les rives d'un monde inviolé. La souveraine des lieux est formelle : l'envahisseur doit mourir. Mais la jeune Mellone, dryade chargée d'appliquer la sentence, s'interroge : Enée est-il vraiment le monstre que l'on décrit? Pour les derniers êtres magiques de l'Âge d'or, un terrible combat s'engage - peut-être le dernier. En lettres de feu, Thomas Burnett Swann réécrit rien moins que l'histoire de Rome et de sa fondation".

Une certaine magie s'échappe de l'écriture de Thomas B. Swann, toujours à la frontière entre la poésie et le roman. Certaines phrases sont si belles (il n'y a pas d'autres mots), que je me suis surprise à les relire plusieurs fois, à voix haute pour mieux m'en imprégner.
"Le silence réclamait en hurlant qu'on le meuble".
"Ils avaient trouvé les pillards en train de monter le camp pour la nuit. Les tentes comme des oiseaux à terre, impatients de prendre leur essor".
Ou encore : "Ils quittèrent leur arbre quand les chouettes aux yeux bleus eurent cessé leur ululements nocturnes et que l'aurore fut une suggestion de rose sur l'horizon".
La construction du récit rend la lecture addictive, surtout dans la seconde partie. Les personnages sont attachants (particulièrement Coucou), et l'univers est dépeint avec tant de détails que l'on s'imagine aisément parcourir le Bois d'Errance.

Si vous aimez les belles lettres, une découverte dont vous pouvez vous réjouir d'avance.