Le grand livre des Monty Python
de Monty Python

critiqué par Fanou03, le 1 juillet 2015
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Une bonne tranche de rigolade
Les Monty Python sont une troupe de comiques britanniques qui ont sévi notamment sur les écrans de la BBC dans les années 1970. Ils ont marqué durablement leur époque et influencé profondément plusieurs générations d’humoristes de tous les pays. Le Grand livre des Monty Python permet de (re)découvrir quelques-uns de leur texte et de s'offrir une bonne tranche de rigolade !

Je dois dire qu’on s’amuse beaucoup en effet grâce à cette réjouissante lecture. Souvent riches en situations décalées (dans Fils indigne, un artiste du show-biz reproche à son fils d’être devenu mineur de fond; dans Association de malfaiteur des cambrioleurs mettent au point des braquages compliqués mais ne parviennent pas à être en infraction avec la loi), les textes des Monty Python sont de véritables pépites de non-sens, exploitant à contre-pieds les lieux communs (Mine de rien) ou jouant sans limite avec les mots et le langage (Monsieur HNTN).

Joyeusement irrévérencieux, les Monty Python ont aussi parfois la dent dure, notamment quand ils s’attaquent aux institutions de toutes sortes (l’armée, les médias, les aristocrates, la Reine, l’Église). Leur sensibilité aux problématiques sociales resurgit aussi régulièrement, dans les textes mettant en scène la « lutte des classes » entre les parvenus et les milieux les plus populaires. Sans aller jusqu’au « pipi-caca », il faut aussi bien reconnaître qu'ils ne font pas non plus toujours dans la finesse, loin de là. Certaines saynètes frôlent le grotesque, mais toujours de façon si burlesque qu’on en rit sous cape.

Le livre offre en outre une mise en page dynamique, dans un style très seventies, assez kitsch, utilisant des caricatures et des montages réalisés à partir des émissions de télévision où se produisaient les Monty Python. Cette iconographie accompagne à merveille les textes et illustre parfaitement « l’esprit Monty Python », bien résumé par l’auteur de la préface: "Un courant comique un quart surréaliste, un quart anti conventionnel et un quart complètement con".