L'avocat, le nain et la princesse masquée
de Paul Colize

critiqué par Killeur.extreme, le 17 juin 2015
(Genève - 42 ans)


La note:  étoiles
Une comédie policière
Présentation de l'éditeur : Quand on est avocat, spécialiste des affaires de divorce, coucher avec ses clientes est rarement une bonne idée. En fait, c'est même interdit. Mais lorsqu'il s'agit de Nolwenn Blackwell, un des mannequins les plus en vue du moment, difficile de résister. Hugues Tonnon s'est laissé tenter et mal lui en a pris. Au petit matin, deux flics viennent enfoncer le clou dans sa gueule de bois carabinée : Nolwenn a été assassinée. Et puisqu'il est le dernier à l'avoir vue vivante – et de près – il est le principal suspect. Pour l'inspecteur Witmeur, il ne fait même aucun doute qu'il est coupable. Le flic a une revanche à prendre sur le baveux depuis que sa séparation lui a coûté une paire de faux seins...

Avis: si les précédents romans de l'auteur, "Back-up" et "Un long moment de silence" (ce sont ceux que j'ai lus) sont de vrais roman noirs, celui-ci sans quitter le genre se révèle plus léger à la lecture, cette impression est surtout due au fait que pendant quelques chapitres, l'auteur met l'intrigue policière au second plan et se concentre sur les relations entre les deux enquêteurs, l'avocat qui tente de prouver lui-même son innocence et la journaliste Christelle Beauchamp, amie de la victime, dont les enquêtes vont se croiser avant de se réunir, leur duo fonctionne comme un couple de comédie romantique rien ne les réunit et pourtant ils doivent faire équipe.
Certes dans les romans que j'ai cités les personnages ne se privent pas de s'envoyer des répliques cinglantes mais le cadre reste quand même sérieux, ici on sent que le roman est plus "fun", l'auteur y recycle beaucoup de "clichés" du polar, par exemple le héros que tout accuse qui décide de mener son enquête, mais il le fait avec une telle désinvolture qu'on a l'impression qu'il nous fait un clin d'œil complice et le fait qu'il utilise des titres de films comme chapitre, par exemple quand la police belge vient chez lui le titre du chapitre est "Le facteur sonne toujours deux fois" et quand on s'aperçoit que le héros décide de mener sa propre enquête le titre du chapitre est "Le fugitif" référence au film avec Harrison Ford.
Si le ton est "léger" ça reste un polar, il y a un meurtre et une enquête pour le résoudre.
Un bon moment de lecture qui mélange une trame policière bien noire avec une comédie romantique bien drôle.