La mort n'est jamais comme
de Claude Ber

critiqué par Nathafi, le 9 juin 2015
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Trop technique
La poésie de Claude Ber est une poésie chirurgicale...

"La mort n'est jamais comme" semble être une profonde méditation sur soi, la mort omniprésente apporte à ce recueil une lourdeur et un côté dramatique peu faciles à appréhender. Le temps passant, diverses situations sont évoquées, nombre de pensées surgissent et sont jetées en pâture au lecteur, malmené par la décortication de chaque idée, de chaque ressenti. Je parle de ressenti, car le sentiment en lui-même n'a pas de place, l'écriture est assez abrupte et froide, Mme Ber compose avec les mots, use d'un vocabulaire compliqué, et tente de mener le combat de la perte de l'autre.

Cet ouvrage m'a paru être un exercice de style, bien mené, une technique impeccable de ce que peut être la poésie d'aujourd'hui.

Mais ce qui m'a manqué à sa lecture, c'est l'émotion... Car enfin, la mort et tout ce qu'elle engendre, le mal-être de celui qui reste, la tristesse, le désarroi, sont certes évoqués au fil des pages, mais sans l'intensité qui aurait pu me transporter ou me toucher, ce que j'attends d'une oeuvre poétique. Peut-être que cette écriture trop clinique, trop technique, m'a empêchée d'apprécier l'ensemble.

Ce livre a reçu le Prix International de poésie Ivan Goll en 2004.