Le Caravage Tome 1: La palette et l'épée
de Milo Manara

critiqué par Pucksimberg, le 28 mai 2015
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Un petit peu déçu ...
Milo Manara s'attaque à un peintre audacieux, à la réputation sulfureuse, et pourtant méconnu. De nombreuses rumeurs circulent sur son compte. L'auteur de renom permet au lecteur d'entrer dans la vie de ce grand peintre et de comprendre cet individu. La bande dessinée est en plusieurs tomes, donc "La Palette et l'épée" permet d'embrasser le début de la carrière de cet artiste.

Les dessins sont toujours très beaux chez Milo Manara, les femmes aguicheuses et sensuelles, et deviennent la marque de fabrique de ce dessinateur qui risque de ne plus surprendre à force d'user des mêmes codes. Les dessins de monuments et des paysages sont tout simplement magnifiques, de véritables tableaux, très travaillés, avec un souci du détail évident. Mais cela suffit-il pour captiver le lecteur ?

La bande dessinée a un caractère répétitif et on y trouve pas mal de clichés. On suit Le Caravage dans son atelier, peindre, choisir ses muses et puis on recommence. Le lecteur parvient à éprouver une certaine lassitude ... On voit aussi ce peintre à l'extérieur d'un atelier, sa vie dans les tavernes, sa relation avec certaines personnes à l'extérieur, mais l'on en sort pas convaincu. Sans doute le scénario aurait gagné à être étoffé, complexifié ...

Heureusement qu'il est question de ce grand peintre, car si l'on enlevait de cette bande dessinée cette figure énigmatique, tout ceci serait bien terne, assez étonnant de la part de Milo Manara. Peut-être avais-je placé la barre trop haut ...