The Avengers, tome 7
de Roy Thomas (Scénario), John Buscema (Dessin), Sal Buscema (Couleurs), Frank Giacoia (Couleurs)

critiqué par Fanou03, le 23 avril 2015
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Un pour tous, tous pour un
Comme un avant-goût de la sortie au cinéma de Avengers 2 je me suis plongé dans cette intégrale de Avengers Magazine de l'année 1970 qui me tendait les bras à la médiathèque. Quoiqu'au départ un peu déconcerté je n'ai pas été déçu de ce bout de chemin fait avec la bande de super-héros.

La grande surprise pour moi, assez ignorant de la complexité de l'univers Marvel, c'est que les protagonistes les plus médiatiques (Iron-man, Thor, Hulk...) sont absents ou assez absents des aventures mensuelles parues en 1970, mis à part Captain America, qui fait office de leader de l'équipe. Cette intégrale est en effet le tome 7, et il semble que les Avengers soient une formation en perpétuelle évolution, délaissée au passage par ses membres les plus emblématiques, en intégrant d'autres au gré de leurs aventures. Il m'a fallu donc un certain temps pour m'approprier et m'attacher à Goliath (Clint Barton, ex-Archer ayant changé de costume et de pouvoir, faut suivre...), Vision (être robotique de synthèse), Hank Pym (« Le Pourpoint Jaune ») et son épouse Janet (dite « La Guêpe »), les jumeaux Pietro et Wanda Maximoff («Vif-Argent » et « la Sorcière Rouge »), sans oublier le roi du Wakanda, alias « la Panthère Noire ».

Ceci n'empêche pas finalement de prendre pas mal de plaisir aux luttes de nos chevaliers modernes face aux supers-vilains, tous plus affreux et fourbes les uns que les autres, même si il faut reconnaître que la plupart des épisodes suivent un même schéma plutôt basique. Et il est vrai qu'il est difficile d'être inquiet pour les Avengers face à tous ces « mégalomanes aux costumes criards » qui ne font pas longtemps le poids. On notera que certains épisodes se démarquent cependant, soit par leur chute narrative et leur contexte politique très intéressant (A la poursuite de la Panthère avec le contexte des luttes raciales) ou les débats qui s'ouvrent entre les membres des Avengers dans l'Arrivée de Red Wolf : faut-il continuer à se battre contre les super-vilains ou bien à se concentrer sur la lutte du crime organisée, qui incarne le mal du quotidien, moins spectaculaire ? D'ailleurs dans cet épisode à nouveau la Panthère Noire s'avère être un des super-héros qui le plus de personnalité au sein de l'équipe.

Le graphisme, quant à lui, assez typique des comics de cette époque, avec des couleurs très intenses et acidulés, mais assez lisible néanmoins, sert bien ce qui est avant tout comme du cinéma : un pur divertissement, aux scénarios parfois pas toujours super-bien fagotés, mais avec beaucoup de bagarres et une certaine vision de l'Amérique.