Prison de poupées
de Edouard H. Bond

critiqué par Libris québécis, le 22 avril 2015
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Prison pour femmes
On écrit beaucoup de romans trash, qui remuent les fonds de poubelles, tout en encourageant les désaxés à affiner leur technique. Le meurtre et l’abus sexuel sont devenus d’une banalité répugnante. Âmes sensibles, s’abstenir de lire cette œuvre d’Édouard H. Bond.

« La maison de poupées » de Saint-Jean-de-Matha ferait passer Guantanamo pour un Club Med. On y accueille des femmes trop dangereuses pour être détenues à la prison Tanguay de Montréal. L’horreur les attend sous la férule d’une directrice dévoyée et de son personnel dévoué de brebis galeuses. L’auteur a écrit « de chiennes sales », ça punch plus. Quand les victimes en auront assez de ce régime de violence et d’abus sexuels, la révolte grondera d’autant plus forte qu’une cannibale fait partie de ses belles poupées.

Le sujet est cautionnable, mais le traitement est adapté uniquement aux plaisirs déviants.