Simenon, romancier-nu
de Jean Jour

critiqué par Catinus, le 18 avril 2015
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Le liégeois, Georges Simenon
C’est en 2003 que le journaliste et écrivain Jean Jour a publié cette étude. Un essai comme il en existe tant d’autres ? Que nenni, car celui-ci est nettement orienté « liégeois ». Une couleur principautaire qui aurait, sans aucun doute, ravi Simenon s’il avait pu lire ce livre, vu que « le père de Maigret » ne manquait jamais de rappeler qu’il était d’abord et avant tout : un Liégeois d’origine.
Une biographie bien complète qui débute quand le jeune homme de 19 ans quitte sa mère et la Cité Ardente pour Paris, puis pour les provinces françaises ; son errance sur les canaux de l’Europe à bord de petits bateaux, ses voyages au long court en Afrique, aux Amériques, dans des pays exotiques ; ses années américaines puis, enfin, son retour en Europe pour finir par sa sédentarisation en Suisse.
Tout au long de ces 232 pages, Jean Jour étudie tout spécialement les principaux romans de ce plus qu’étonnant écrivain francophone – un des tout grands du XX ème siècle ! -. Il nous conte cette vie qui a été multiple, herculéenne, menée à toute allure, peuplée de joies mais également, de tourments, d’inquiétudes.

Jean Jour est un journaliste liégeois qui a écrit de nombreux ouvrages, entre autres sur Liège. Il fut également traducteur (américain-français) de toute une série de romans américains. Il est l’auteur de romans, entre des trois tomes de « Un gamin d’Outremeuse ».


Extraits :

- On ne s’enfonce pas sans risque dans cette œuvre gigantesque. Simenon est une drogue, oui. Une drogue et un remède tout à la fois.

- « Avec Georges Simenon, la majorité silencieuse a trouvé son Homère « (Jean-Didier Wolfromm)

- Voluptueuse tentation de n’être qu’un clodo sans autre responsabilité que soi-même.