Sa vie dans les yeux d'une poupée
de Ingrid Desjours

critiqué par Chapitre31, le 15 avril 2015
(TOULOUSE - 55 ans)


La note:  étoiles
Marc et Barbara : deux écorchés vifs..
Provocateur misogyne et cynique, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident.
Quand dans le cadre d'une enquête il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide.
Touché par cette fragilité au point qu'il croit à nouveau en l'avenir, à l'amour..
Mais il est persuadé que Barbara est la pièce manquante de son enquête. Et s'il se trompait? .. ou bien le pire des monstres est parfois celui qui s'ignore ..quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d'une poupée.
Certes c'est un roman très noir où l'on ressent beaucoup de souffrance et l'on s'attache très vite au personnage de Barbara, c'est une histoire où tout est juste, profond et humain.
Un roman passionnant du début jusqu'à la fin.
Ingrid Desjours est un auteur belge, auteur de quelques romans dont son dernier s'intitule 'Tout pour plaire'.
Rien de bien original 6 étoiles

Roman court, simple et plutôt percutant dans son ensemble, qui met en scène d’un côté une jeune femme en pleine décompensation psychotique, et de l’autre un capitaine de police de retour d’un grave accident de la route l’ayant laissé estropié.

L’auteure nous immerge pleinement dans la folie de son héroïne, Barbara, dont le profil psychologique apparaît comme « classique » dans ce type de roman, avec une somme de traumatismes vécus dans son enfance et un passé plus récent.

Ces deux écorchés de la vie vont se rencontrer, et écrire une page de leur histoire commune dont on devine assez rapidement l’issue.

Rien de bien extraordinaire dans cette œuvre dont certains chapitres ne sont que la répétition de précédents. À noter que certaines scènes sont extrêmement crues et qu’elles peuvent heurter certaines sensibilités.


Ayor - - 51 ans - 19 janvier 2018


Une lecture aussi éprouvante que les romans de Karine Giebel 9 étoiles

On y retrouve ce même style haché qui vous prend à la gorge et aux tripes. Tout comme Karine Giebel, Ingrid Desjours est également sans concession. Sans concession pour ses personnages, ces êtres abimés par la vie, sans concession dans sa manière de vous plonger dans une atmosphère glauque, de celle qui vous glace les sangs.

Dès les premières lignes on sent que quelque chose d’inéluctable est en route, que la folie va aller en s’amplifiant, que le sordide va vous coller à la peau pour ne plus vous quitter pendant les 327 pages.

Cependant au-delà de la violence qui accompagne ce récit, Ingrid Desjours réussit souvent à intensifier les sentiments de ces personnages et à les sublimer. J’ai éprouvé beaucoup de compassion pour ces deux héros torturés.

Captivant je l’ai avalé en 2 jours, cependant, je vous préviens qu’il vous faudra avoir le cœur bien accroché entre les scènes de sexe très explicites, la folie et la violence qui se dégagent de ce récit implacable.

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 13 mai 2016