La paupière du jour
de Myriam Chirousse

critiqué par Flo29, le 11 avril 2015
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Le poids des secrets et des paysages splendides
Cendrine a perdu son fiancé lors de l'attaque à main armée d'une bijouterie. Brisée par le chagrin, elle décide de se rendre là où se terre celui qui a tué Aymeric, son amour. Mais dans le village où elle arrive, tout le monde se connaît et la surveille plus ou moins. Il lui faudra apprivoiser les habitants de Barjouls pour découvrir où se cache celui qu'elle cherche. Elle s'aperçoit alors que les villageois ont des secrets pesants et surprenants.
Il y a un petit côté Claudie Gallay dans les personnages de ce roman. Ils sont paumés, déconcertés par la nature qui les entoure et représentent tous les aspects de la nature humaine: mensonges, passions, cruauté, folie... J'ai adoré ce récit que j'ai lu en deux jours, il me tardait de savoir comment Cendrine allait se sortir de sa situation. C'est un roman d'atmosphère, on ressent celle de ce village, le lecteur est transporté dans les Alpes du Sud, et ça fait du bien.
En famille. 10 étoiles

Cendrine (parce qu'elle est née le mercredi des cendres) se retrouve à Barjouls (ça ne s'invente pas). Officiellement elle est botaniste, officieusement elle tente de retrouver l'assassin de son fiancé.
Dans ce curieux bourg, perdu dans les montagnes du sud de la France, tout le monde se connaît, tout le monde est apparenté et chacun conserve ses rancunes et ses secrets.

Il y a dans ce livre une merveilleuse ambiance de folie, d'humour, de tendresse et de haine.
Ce climat en huis-clos me fait penser à "L'heure de Juliette" d'Elsa Chabrol, ou "L'écrivain national" de Serge Joncour et même à l'excellentissime film de Philippe de Broca "Le roi de cœur" avec Jean-Claude Brialy.
Mais que dire du style parfait de Myriam Chirousse ? C'est gai, c'est beau et c'est juste.
Les descriptions des habitants sont franchement irrésistibles.

Vous souvenez-vous de cette fin du monde programmée par le calendrier maya au 21 décembre 2012.
Certains pensaient que la fin du monde était proche, d'autres savaient que la fin avait déjà eu lieu et que nous ne sommes que des survivants qui vivent sur les décombres.

Un monument !

Monocle - tournai - 64 ans - 10 novembre 2015