Gretta et Robert Riordan vivent ensemble à Londres depuis trente ans. Ils ont eu trois enfants ; Michael Francis, professeur de lycée, marié à Claire et papa de deux jeunes enfants.
Monica, jeune femme sérieuse, épouse d’un antiquaire et belle-maman de deux adolescentes.
Et la petite dernière, Aoife, qui vit de petits boulots à New-York.
Robert est à la retraite mais les habitudes ne changent pas. À 6h45, il  franchit toujours le pas de la porte, plus pour aller à son bureau à la banque mais pour acheter son journal.
Sauf qu’en ce jour de canicule de 1976, Robert ne revient pas.
Les heures passant, les deux aînés se rendent dans la maison familiale, bientôt rejoints par Aoife.
Très vite, des anciennes tensions remontent, d’autres apparaissent, des mots durs seront prononcés, des secrets anciens ou récents seront découverts, pas un membre de la famille ne sera épargné.

Comme à son habitude Maggie O’Farrell analyse avec justesse et perspicacité les relations familiales, les rapports différents qu’une maman entretient avec chacun de ses enfants ; ou ceux entre frère et sœurs, l’éloignement parfois, difficile à vivre pour une mère.
"La maison est pleine de fantômes… Gretta n’arrive pas à croire que cette époque puisse être révolue. Pour elle, c’est encore d’actualité, ça le sera toujours. Ses trois enfants ont déposé quelque chose de leur vie dans les briques, le ciment et le plâtre de cette maison. Elle ne parvient pas à croire qu’ils sont partis. Et qu’ils sont revenus."

Si ce roman ne fait pas partie de mes titres préférés de cette autrice, la lecture n’en est pas moins agréable et attendrissante avec toujours des personnages attachants.

Marvic - Normandie - 65 ans - 4 juillet 2022