La promesse d'Emile
de Claire Bergeron

critiqué par Monde imaginaire, le 23 mars 2015
(Bourg La Reine - 51 ans)


La note:  étoiles
Le thème est intéressant mais l’écriture n’est pas à la hauteur …
Alors, ça raconte quoi :

Dans le but de fuir la maltraitance d'un père démoniaque et dénaturé, Émile s'enfuit de la maison paternelle à l'âge de quinze ans, entraînant avec lui son frère jumeau, Richard. Conscient qu'il abandonne ainsi sa mère et ses sœurs en enfer, il leur fait la promesse de revenir un jour les sortir de cette monstrueuse prison. Des années plus tard, il verra cet engagement refaire surface. Son affection envers les siens le portera sans hésiter à leur secours. C'est alors que les fantômes du passé resurgiront et que les douleurs de son enfance reviendront le hanter.

Aidé du curé de la paroisse, Émile fera tout pour qu'enfin éclate la vérité sur la cruauté abominable de son père, souhaitant du même coup le faire incarcérer. Mais toute rébellion a un prix. Émile devra-t-il sacrifier son amour pour Joséphine, ainsi que ses rêves?

Dans cette saga où se nouent les amours et les amitiés, plane l'ombre de la justice. Esther, jeune et brillante criminaliste, utilisera son immense talent pour défendre Émile dans une cause perdue d'avance, espérant freiner sa longue descente aux enfers. Invoquant les circonstances atténuantes qui ont conduit le jeune homme à un geste irrémédiable, elle tentera de convaincre le jury que son client est une victime et non un coupable. Mais pour sa part, l'habile procureur de la Couronne n'aura aucune indulgence pour ce genre de crime.

Sous le couvert de la honte, quels douloureux secrets ces vies brisées cachent-elles? Ont-ils plus de prix que la liberté d'un homme?

Mon avis :
C’est un livre qui ne laisse pas indifférent puisqu’il a pour sujet la maltraitance cependant je l’ai trouvé un peu trop long.

L’écriture est également très axée sur la romance, je vous en donne un petit aperçu : «S’abandonnant avec langueur au plaisir qui l’entraînait vers l’apothéose de la jouissance, il découvrait la vibration de l’être qui vous transporte au-delà des rivages humains et qui vous dépose aux portes du septième ciel. Jamais il n’avait touché une femme et celle qui se trouvait dans ses bras était délicieuse. Elle consumait sa chair au point qu’il lui était impossible de réfléchir. » Heu … comment vous dire … moi ça m’a un peu donné l’impression de lire un Harlequin …

Au final, j’ai trouvé dommage que la légèreté de l’écriture dénature la dureté de l’histoire de la famille Caron.