Gigi
de Colette

critiqué par Catinus, le 7 mars 2015
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Délicieusement désuet
Nous sommes à la fin du 19 ème siècle. Gilberte, surnommée Gigi, est une petite Parisienne de quinze ans qui est élevée chez sa mère Andrée Alvarez, chanteuse à l’Opéra-Comique mais surtout par sa grand-mère, madame Alvarez et sa tante Alicia. On lui apprend les bonnes manières, et tout ce qui faut pour qu’elle puisse tomber sur un mari bien sous tous rapports … Or, il se fait que Gaston Lachaille, un célibataire de 30 ans à la tête d’un entreprise sucrière et que l’on surnomme « tonton «, est épris de Gigi. Pour la petite histoire, sachez que Gigi adore rouler dans la Dodion-Bouton-quatre-places-décapotable de Tonton.
Une nouvelle délicieuse tout à fait « vieille France », désuète à souhait, et d’une efficacité redoutable …

Extraits :

- Grand-mère et Alicia disent que le théâtre empêche de penser au sérieux de la vie. (…) Grand-mère me dit : « Défense de lire des romans, ça donne le cafard. Défense de mettre de la poudre, ça gâte le teint. Défense de porter un corset, ça gâte la taille ; défense de s’arrêter seule aux vitrines des magasins … Défense de connaître les familles des camarades de cours, surtout les pères qui viennent chercher leurs filles à la sortie des cours.

- On voit bien que tu n’as pas à craindre le regard de l’homme, ma fille. La présence d’un homme, ça vous guérit une femme de porter peignoir et savates.