Mendiant 3458
de Mark Levental

critiqué par Killeur.extreme, le 5 mars 2015
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
Genève en 2035, ça fait peur ou bien!?!, De bleu de bleu !!!
Quatrième de couverture: "Nous sommes en 2035, Reto Sferic, conseiller d'Etat unique, proclame l'indépendance de la République du Genevois, qu'il dirige d'une main de fer depuis son jacuzzi.
Ibrahim Balesteros, genevois de son état, circulant sans papiers d'identité, est expulsé en Roumanie en quarante-cinq minutes conformément à la politique de renvoi des mendiants.
A cela s'ajoutent un policier alcoolique et ornithophobe, un chanteur à la mode masquant une star du métal, ou encore une horde de vieillards fomentant la Révolution de Houblon depuis les sous-sols du Palais des Nations...
Oeuvre d'anticipation burlesque, satire sociale et politique, le deuxième roman de Mark Lenvental est à l'image de son auteur: généreux et déroutant."

Critique: Si ce livre a bénéficié d'une médiatisation, notamment dans la "Tribune de Genève", par rapport à d'autres oeuvres littéraires suisses c'est surtout que l'auteur s'est inspiré pour son personnage de Reto Sferic du politicien genevois bien réel (certains diront malheureusement) Eric Stauffer.

L'auteur imagine un Genève futuriste regroupant le canton actuel et certains territoires français, ça supprime le problème des frontaliers (?) appelée République du Genevois dirigée par Reto Sferic qui décide de proclamer l'indépendance de la région donc de s'émanciper de la Confédération Suisse ce qui ne plaira pas à tout le monde, dans ce monde, la mort est programmée, le jour venu le futur défunt assiste à son enterrement et est euthanasié une fois la cérémonie achevée. Un monde où un honnête citoyen qui oublie de prendre ses papiers pour acheter des cigarettes est pris pour un mendiant roumain se fait arrêter et renvoyer en Roumanie en moins de 45 minutes.

Entre farce et peur, le monde décrit est quand même très proche du nôtre, et certaines des idées avancées par l'auteur pourraient bien être appliquées dans les années à venir.

Le seul bémol c'est que je n'ai pas vraiment réussi à visualiser le futur décrit par l'auteur, j'aurais aimé par exemple qu'il fasse de temps en temps en comparaison entre le Genève actuel et celui qu'il a imaginé, ça m'a un peu manqué.