Trains de légende Tome 1: L'Orient-Express
de Richard D. Nolane (Scénario), Diego Olmos Alminana (Dessin)

critiqué par Shelton, le 26 février 2015
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note: étoiles
Classique et efficace !
L’exposition L’Orient-Express de l’Institut du Monde Arabe avait retenu mon attention et je vous en avais parlé avec passion car c’est bien le mot qu’il faut utiliser quand on parle de ce train mythique. Les éditions Soleil ont décidé de créer une série sur ces fameux Trains de légende et il n’est pas étonnant de retrouver l’Orient-Express aux premières loges…

Je ne reviendrai pas sur l’histoire complète de cette ligne, triple ligne même à un moment, ni sur toutes les tentatives de faire revivre ce train. On trouve cela partout ou presque et cela ne mériterait pas plus de développement. Je ne vais pas non plus reprendre la longue liste des passagers connus de ce train, d’Agatha Christie à Pierre Loti, sans parler de tous les personnages de fiction qui ont voyagé ainsi de nuit comme de jour, parfois en prenant leur temps…

Les éditions Soleil, pour faire revivre ces fameux trains, ont demandé aux auteurs, différents à chaque fois, de raconter un épisode de la ligne, sans se soucier d’évoquer toute l’histoire du train de la création de la ligne jusqu’à la fin de son exploitation. Ici, Richard Nolane, scénariste de la série Harry Dickson en particulier, va faire revivre un moment fort de la ligne l’Orient-Express, le 13 septembre 1931, quand le train est victime d’un attentat meurtrier. Le dessin de l’album est assuré par Diego Olmos Alminana, un dessinateur qui après avoir travaillé pour des comics aux Etats-Unis, signe là son premier album en France.

Dans ce train qui déraille, entraînant plus d’une vingtaine de morts, il y avait une passagère connue, Joséphine Baker. Mais si on la voit bien, si elle chante pour réconforter les survivants, reconnaissons que son rôle est secondaire car il s’agit avant tout d’une histoire politique. Qui a tué ? Pourquoi ? Qui tire les ficelles derrière ? Arrivera-t-il à ses fins ?

Plus qu’une histoire de train, c’est une page de l’histoire de l’Europe centrale avec un train en fond et un peu de nostalgie ferroviaire… Le bon vieux temps, quoi ! Comme j’aime beaucoup l’histoire et l’espionnage, j’avoue avoir succombé au charme de l’histoire sans m’endormir bercé par le bruit de la locomotive à vapeur, malheureusement disparue aujourd’hui…

Une histoire classique, bien construite, bien dessinée et agréable à lire qui conviendra aux inconditionnels des chemins de fer – ils existent et quand on aime on ne compte pas ! – et qui devrait retenir l’attention des amateurs d’histoire, de la Hongrie en particulier !