Le bel incendie
de Ernest Pépin

critiqué par Nathafi, le 18 février 2015
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Ode à la "femme d'embruns brûlés"
Envie d'exotisme ? De chaleur ? De beauté ? D'un coeur transi et d'une âme vive ? D'un voyage hors du commun ? Lisez donc "Le bel incendie".

Ernest Pépin partage avec le lecteur la beauté de ces femmes Guadeloupéennes, issues d'origines diverses au fil du temps, de par les nombreuses migrations qu'a connues son île.
De l'amour pour elles, il y en a ! A revendre ! Tout en subtilité, en douceur, avec une admiration infinie, il nous parle d'elles magistralement, et de sa terre aussi.

J'ai aimé la pudeur du poète, après avoir été dérangée si souvent par des poèmes crus qui gâchent la poésie contemporaine, et apprécié son lyrisme aussi, aucunement suranné.

Un extrait, pour le plaisir :

"En amour il ne suffit pas d'aimer
Il faut savoir éclore
Trouver le son
Inventer l'autre pour s'enfanter
Mourir
Renaître
Plonger l'amour dans la souffrance des torrents
Vivre pour deux comme une femme enceinte
Atteindre l'autre rivage
Le beau pays de l'autre
Oublier le chemin pour dessiner sa route
Accueillir le temps
Etre le septième jour
Devenir l'araignée qui tisse la lumière
En amour il ne suffit pas d'aimer
Il faut aimer à travers
Savoir que le corps n'a rien à donner
Sinon un coeur qui bat
Sinon un coeur qui bat
Quelque part dans l'univers"