Emprise
de Elsa Chabrol

critiqué par Monocle, le 4 février 2015
(tournai - 65 ans)


La note:  étoiles
Que de B !
Que de B !

Babou approche de la quarantaine. Célibataire, fantasque, héritière d'une rente mensuelle de dix mille six cent septante et un euros (et quarante trois centimes). Que demander de plus ?
Et bien espérer trouver le remède contre l'ennui et imprimer un sens à sa vie. C'est ainsi que sa cousine Bettina (dans la famille il est de tradition d'avoir un prénom qui commence par B) lui suggère de devenir visiteuse de prison. Donner un peu de chaleur humaine à ces détenus souvent seuls et leur offrir ainsi une aide pour leur réinsertion... tout un programme.
Son détenu est un bel homme, beau parleur, condamné à une longue peine pour un crime odieux qu'il affirme ne pas avoir commis.
Une histoire à rebondissements commencera peuplée de surprises !

Voilà donc le troisième d'Elsa Chabrol qui change d'éditeur à chaque publication.
Le suspense est omniprésent, le style est bon mais je n'ai rien trouvé d'exceptionnel dans ce roman qui par moment subit une trop grande abondance d'évènements.
Mais ne boudons pas toutefois notre plaisir car ça se lit gaiement.
Manipulation... ou pas ? 7 étoiles

Le lecteur est pris par l'intrigue par ce qu'il va se passer à la page suivante.
Sur ce plan, c'est une totale réussite.
L'écriture est agréable, aisée, fluide. Deuxième point réussi.
Certains critiqueront probablement sur la vraisemblance de quelques détails mais pour moi ce n'est nullement un problème. L'auteur est libre d'user de l'imagination et est seul à décider comment cela va se passe. Ce ne sont d'ailleurs pas vraiment des invraisemblances mais plutôt des négligences, négligences dont de plus surprenantes se produisent dans la réalité.

Le thème de la manipulation fausse ou avérée constitue l'esprit principal du roman.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 72 ans - 17 août 2025