Les pontons flingueurs #1
de Collectif

critiqué par CC.RIDER, le 27 janvier 2015
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Impression mitigée
Charlie Oraison, un veuf voit partir sa fille en classe verte avec une tristesse certaine. De retour chez lui, il se retrouve en face d'un huissier venu lui réclamer une énorme dette... Un tueur à gage de la mafia sicilienne passe sa toute dernière journée à pratiquer son métier dans Marseille... En coulant du béton pour construire un immeuble, un chef de chantier s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond. Il lui en faut une quantité anormale. Il va voir s'il n'y aurait pas une fuite dans l'hôtel mitoyen... A Marseille, une femme abandonnée et apeurée prend un car à destination de Gênes. Elle s'imagine qu'elle se trouve assise à côté d'un quintuple assassin recherché par la police... Un homme prépare un suicide par électrocution... Un vieux capitaine de navette du port de Marseille a trouvé un moyen radical de faire une fin... Un homme découvre un cadavre flottant sur les eaux vertes du lac d'Annecy... Deux pilleurs d'épaves se livrent à leur lucrative occupation sans se soucier le moins du monde des victimes d'un accident de la route...
« Les pontons flingueurs » est un recueil de huit nouvelles à classer dans le style roman noir qui ont été compilées en hommage au Festival éponyme de la ville d'Annecy. Huit auteurs différents ont proposés huit textes de longueur, style et inspiration différents. L'ensemble donne une impression mitigée. Le lecteur y a trouvé de l'excellent comme la nouvelle ouvrant l'ouvrage, « Les vivants au prix des morts » de René Fregni. Ou comment un brave homme, aussi aimable que serviable peut se transformer en monstre sanguinaire. Une histoire gore à souhait qui justifie à elle seule le détour. Mais également du moyen comme « Le dernier voyage » (une bonne idée mais un peu trop tirée à la ligne), « Demain, j'irai au chantier en bus » ou « Mauvais virage » (défaut inverse, beaucoup trop courte. On reste sur sa faim..) Et malheureusement du plutôt faible et même du médiocre sur lequel il ne s'étendra pas. Trois auteurs, qu'on ne nommera pas, ont dû s'en tenir au service minimum. Une fois encore, cette lecture permet de constater que la nouvelle est vraiment un art difficile et qu'il ne suffit pas de tartiner une vingtaine de pages pour pouvoir rivaliser avec Maupassant.