Passe-moi l'ciel - tome 7 - Tenue correcte exigée !
de Janry (Scénario), Stuf (Dessin)

critiqué par Alexisculture, le 24 janvier 2015
( - 33 ans)


La note:  étoiles
Des nouvelles, barrées, du ciel (Passe-moi l’ciel Tome 7)
En ces jours sombres de notre histoire (côté français ou côté Afrique et ailleurs), cela fait du bien de décomplexer la mort et de rire avec elle. Chance, c’est le moment choisi par Saint Pierre et ses acolytes, Saint Stuf et Saint Janry pour ne pas les citer, pour envahir les librairies avec le 7ème tome, Tenue correcte exigée, de Passe-Moi l’ciel. Mais si vous savez, cette série féroce basée sur des gags dans lesquels Saint Pierre accueille les morts de tous bords et vérifie si leur accès au paradis est valable. Et finalement, cela fait 27 ans qu’elle existe cette série, 27 ans depuis l’apparition de la planche de jeux du Journal Spirou intitulée Jeux d’Enfer (que Stuf et Janry signaient encore sous d’autres noms: Staif et Gurtz) et basée sur trois questions que posait Saint Pierre, des bonnes réponses de la part du lecteur lui donnait accès au paradis. Si pas, c’était la descente aux enfers.

Ainsi est né Passe-moi l’ciel, qui fête finalement son septième album en 16 ans (depuis 1999), une vitesse de croisière qui permet une série réellement de qualité, aux dépens de nos zygomatiques qui en prennent un sacré coup à chaque page. Bon, c’est la question qu’on se pose à chaque éternelle série de gags: « Mais comment font-ils pour, sur la fine pellicule de nuages du paradis, trouver toutes ces idées? » Ainsi, cette fois, le lecteur assiste à la déprime du Diable, à une partie d’1, 2, 3 Piano, aux problèmes dégonflés que rencontre le Paradis des hérissons et surtout les inénarrables aventures de Bruce Mac Lane, héros qui, bien entendu, meurt toujours à la fin. Puis, bien sûr que les anges ont conscience des nouvelles technologies: maintenant, Saint Pierre regarde des vidéos Youtube et Jésus joue aux jeux vidéos, faut vivre avec son temps… même quand on est mort.

Puis, je m’en voudrais de ne pas terminer sur une note plus grave car les deux auteurs sont bien conscients de l’époque dans laquelle nous vivons, avec ces maux. Et Stuf et Janry n’oublient pas de les traiter avec une formidable vision des guerres de religion et, surtout, un traitement effroyable de la montée (au ciel)… des chasseurs d’étrennes. C’est drolatique à mourir et toujours aussi bon et déstressant! Voilà l’album de gag à avoir pour bien commencer l’année!