Les jours clairs
de Zsuzsa Bánk

critiqué par Pucksimberg, le 7 janvier 2015
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
La vie
Seri, la narratrice, raconte sa jeunesse auprès d'Aja et de Karl. La première vit essentiellement avec sa mère qui a des difficultés pour joindre les deux bouts et un papa trapéziste souvent absent et le second, garçon plutôt silencieux dont le frère a disparu. La narratrice ne se contente pas que de décrire ses amis et leurs occupations, les parents sont aussi omniprésents dans ce roman. Il y a de belles figures maternelles dans ce roman, des mamans touchantes, qui offrent de la magie aux enfants même si elles manquent d'argent, une belle solidarité aussi qui permet d'aller au-delà des apparences et des codes. Par la suite, l'on retrouve Seri, Aja et Karl adultes ... Ces jours clairs sont parfois ponctués de nuages, logique c'est la vie elle-même qui est décrite.

Ce long roman se découpe en plusieurs chapitres, chacun constitué de longs paragraphes. Le roman est essentiellement descriptif. La narratrice narre des scènes de vie qui ne brillent pas par leur énergie. Le rythme est lent et tout est assez contemplatif. On parvient facilement à visualiser ces épisodes grâce aux nombreux, trop nombreux, détails donnés par l'auteur. Parfois, afin d'évoquer la qualité ou le défaut d'un personnage, Zsuzsa Bank va accumuler de nombreux exemples pour illustrer cette idée. Cela m'a parfois assommé.

Le roman est bien écrit et l'on sent la sympathie de l'auteur pour ces personnages. Il n'empêche que je me suis souvent ennuyé ... J'ai nettement préféré la seconde partie, mais je ne suis pas parvenu à m'intéresser à tous les personnages. J'ai dû lutter pour le terminer même si je lui reconnais des qualités tant dans l'écriture que dans la capacité à rendre certaines scènes visuelles.