Jeff Koons, la rétrospective : le portfolio de l'exposition
de Auteur inconnu

critiqué par Veneziano, le 5 janvier 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Pop, pub et sexe
Jeff Koons détonne par ses installations incongrues et les prix de vente de ses oeuvres. Son style intrigue, choque, interroge ; ce ne serait pas de l'art pour certain. Pour percer le mystère, le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition sur l'une des deux galeries du sixième étage, qui surplombe la ville et domine l'établissement aux tuyaux.

Cet artiste sulfureux recycle le pop art, probablement au goût du jour en raison de sa réminiscence d'une époque heureuse, avec une pointe de nostalgie cynique, vu notre période de crise. La publicité est présente dans son oeuvre, en tentant de rendre romantique des réclames pour des alcools forts.
La sensualité constitue le troisième volet de son oeuvre, ou plutôt le sexe, qui va de la sensualité à la pornographie, en passant par l'érotisme, avec toutes les variantes de goûts imaginables en la matière.
Pour les deux autres pans de son art, le pop art et la pub, le kitsch et l'univers de l'enfance offrent maints sujets de représentation.
Le bon goût et la beauté ne sont donc pas des lignes directrices de ses créations.

Cet ouvrage retrace de manière exhaustive les oeuvres présentées dans cette exposition. Une proportion non négligeable d'entre elles mettent mal à l'aise, certaines s'avèrent malsaines et détonnent, en allant bien plus loin que le simple kitsch ou la provoc gentillette inspirée de l'enfance.
Et les explications ne viennent guère étayer le pourquoi du comment, ni adoucir par l'analyse ce qui nous tombe sous le regard.
Cet artiste et ce livre sont intéressant. Ils sont tous deux ludiques et attractifs, au premier coup d'oeil ; et l'impression s'avère beaucoup plus mitigé, en approfondissant. Tout cela est assez léger et inégal, si je puis me permettre ; à côté de cela, certaines oeuvres me font sourire, voire me plaisent (pas celles à connotation porno).