Enfants en souffrance...la honte: Le livre noir de la protection de l'enfance
de Bernard Laine, Alexandra Riguet

critiqué par CHALOT, le 28 décembre 2014
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Essai magistral malgré quelques faiblesses
« Enfants en souffrance…
La honte »
Le livre noir de la protection de l’enfance
Essai co-écrit par Alexandra Riguet et Bernard Laine
Editions Fayard
334 pages
Septembre 2014



Les auteurs font œuvre de journalisme d’investigation en s’enfonçant au sein même de cette machine gigantesque qu’est la sauvegarde de l’enfance.
Ils mettent à nu les insuffisances, les dérives et les silences, parfois la loi de l’omerta qui règne.
Si le tableau est noir, les narrateurs-analystes soulignent tout de même le travail effectué par de nombreux professionnels consciencieux.
Les conseils généraux défaillants ou « aveugles » ne sont pas oubliés dans la distribution des mauvais prix : absence de contrôles sérieux des foyers où tout peut arriver, des prix de séjours versés aux prestataires variant d’un département à l’autre, ou en fonction du porteur de projets.
Le placement des enfants est au centre de ce livre-document…
Ici il est judicieux, là il est fait sans aucun contrôle.
Des affaires graves sont relevées ou reprises, comme le cas de ces enfants placés qui sont abusés par un veilleur de nuit.
Le suivi en milieu ouvert est pointé… Il s’agit là de faire que l’enfant vive chez les siens.
Pour les auteurs : »La mesure vise à observer et à aider les parents dans leur action éducative, mais, si on se fie aux textes, on s’aperçoit que le soutien prévaut sur l’observation : encore une fois, la sacralisation parentale ! »
Si les deux auteurs ont raison de dénoncer les carences en suivi, ils oublient que tous les parents ne sont pas des maltraitants réels ou en construction ….
Des enfants en crise d’adolescence grave peuvent être placés volontairement par des parents complètement déboussolés et inquiets qui en appellent au juge des enfants….
Le lien aux parents n’est pas toujours une préoccupation de l’institution et les parents sont obligés de « se battre » pour voir leur enfant et intervenir envers et contre tous.
D’autres enfants peuvent être placés pour des raisons économiques par un juge qui les sépare de leurs parents….. « La sacralisation parentale » n’existe plus ou pas.
Nous avons le cas en Seine et Marne où suite à une expulsion locative, des parents et des enfants sont séparés et ne se voient que dans lors des rencontres médiatisées – c’est-à-dire en présence de travailleurs sociaux !
Ce livre est utile et constitue un SOS en faveur d’enfants fragiles ou fragilisés.
Il ouvre en plus des pistes de transformation sociale et institutionnelle, dommage qu’il en oublie parfois des parents qui sont fragilisés, eux aussi et qui ne sont pas maltraitants.

Jean-François Chalot
Omission de la dangerosité de l'ASE 5 étoiles

Dommage que ce livre en oublie parfois les parents qui sont fragilisés par l'intervention même de l'ASE, et qui ne sont pas maltraitants. 150 000 enfants placés en France dont plus de la moitié reconnu par l'IGAS inutilement ou "IL Y AURAIT D'AUTRES SOLUTIONS". Des milliers de placements signalés par les parents comme abusifs, sur des rapports montés de mensonges par les travailleurs sociaux. A lire notre apport associatif relatif à la protection de l'enfance ou nous apportons des solutions pour modifier les comportements inappropriés de l'ASE et des associations travaillant en étroite collaboration avec. http://ddata.over-blog.com/2/49/…

Alautis - - 61 ans - 29 décembre 2014