Le Noctambule
de Gaëtan Faucer

critiqué par Owierghem, le 3 mars 2015
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Billet Le Noctambule
Une méditation dans un cimetière, un peu comme dans Hamlet. Le narrateur y a sa place entre Sophie et Evariste, et, paradoxalement, c’est quand il n’est pas au cimetière qu’il est triste. Ce goût pour les tombes fait un peu songer aux petits romantiques français, Xavier Forneret ou Aloysius Bertrand. Un climat de douce mélancolie, qui vire parfois à la frénésie. Ici, il n’y a que la douceur,en ce beau passage final

Le bandeau noir est dans le même registre. L’amour de l’ombre voisine avec la haine du sommeil, le personnage parlera d’une source qui se purifie en lui. Et puis, brusquement, à la page 23, il s’en prend à l’euro, avant de se dévoiler: c’est un acteur. Et cela finira cette fois au grand soleil, il va ouvrir un salon de massage, il massera avec son bandeau noir, en écoutant Glenn Gould qui interpréte Jean-Sébastien Bach.

Joseph Bodson