Le fils
de Horacio Quiroga

critiqué par CC.RIDER, le 24 novembre 2014
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Fragilité du bonheur
Quelque part en Amérique du Sud, un veuf laisse partir son fils tout seul à la chasse. Le jeune homme part juste muni d'un fusil. L'ayant élevé dans la plus grande indépendance, le père est fier et heureux de cette liberté qu'il lui laisse. Il lui demande juste d'être de retour avant midi. Au cours de la matinée, le père entend un coup de feu au loin. Midi largement passé, le fils n'est toujours pas rentré. Une angoisse terrible s'empare du père qui se lance à sa recherche.
« Le fils » est une nouvelle de style naturaliste tout à fait dans l'esprit de Maupassant ou de Giono sur le thème de la fragilité du bonheur ou de la facilité avec laquelle nos vies peuvent basculer. Quiroga, un auteur sud américain qui mérite d'être mieux connu, possède un style très rythmé et très agréable. Il a l'art de parfaitement faire partager les sentiments ressentis par les personnages. Chose assez peu courante en littérature, il propose successivement deux fins ce qui revient à faire subir une douche écossaise au lecteur qu'il fait passer du happy end à la tragédie grecque en un simple tournemain.