Maigret avant Maigret, tome 3 : La femme rousse
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 21 novembre 2014
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Roman de gare
Voilà un Maigret avant Maigret et, il faut bien le dire, assez déroutant. Notre bon commissaire y joue un rôle, certes, mais très effacé, caché même. Il se contente surtout de râler et d’engueuler son monde. L’histoire est on ne peut plus romanticos : un bon père de famille à la retraite vole au secours de sa fille adorée qui a été enlevée par … son fiancé qu’on soupçonne d’être l’affreux criminel « Jojo-le –tueur », rapport qu’il zigouille ses victimes de 11 coups de couteau, ni plus ni moins. Tout finira par s’arranger. Maigret fera même partie de la noce des deux tourtereaux ( cherchez l’erreur !).
Ce roman – à l’eau de rose – a été écrit en 1929. Il est agréable à lire (si vous n’avez rien de plus urgent sur le feu).

Extraits :

- Maigret avait une cinquantaine d’années, peut-être un peu moins. Il était large d’épaules, épais de torse et de visage. Il respirait à la fois une certaine bonhomie et une assurance anormale. « - Commissaire Maigret ! laissa-t-il tomber gaiement comme il eût dit quelque chose de très drôle ».
Cette rousse, ne se tourne pas les pouces. 6 étoiles

Dans une aventure haletante où le suspense est maintenu pratiquement jusqu’au bout, Simenon arrive à tirer du train-train quotidien un père de famille ordinaire (M. Debonnier) dans une histoire extraordinaire. C’est avec du sang froid, des nuits blanches et uniquement pour sa fille qu’il sortira, d’une série noire à couteaux tirés contre son futur gendre…
Pour un quatre vingt deux ans d’âge, pas mal !

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 7 mars 2015